Timbre

 

  • 1. Air préexistant aux paroles qui lui sont adaptées pour constituer une nouvelle chanson.
  • 2. Concept simple qui recouvre une réalité acoustique très complexe.Le timbre est la qualité d’un son qui permet de le différencier de tous les autres sons ayant la même hauteur et la même intensité.

Le timbre n’est pas autre chose que le moyen le plus immédiat d’identifier et d’authentifier la source qui l’émet. C’est donc grâce au timbre que nous distinguons, par exemple, la voix lyrique d’une diva de la voix d’une chanteuse de variété, le violon d’un hautbois ou bien encore le moteur d’une automobile du moteur d’un poids lourd.

 

Nom masculin.

  • 1. sorte de carillon (Voir ce mot). Petits instruments composés de plusieurs timbres ou barres en acier, accordées soit diatoniquement, soit chromatiquement, sur lesquelles on frappe avec un petit marteau. Les sons obtenus sont clairs et argentins. (Voir Glockenspiel, Typophone, Célesta.)
  • 2. On donne également le nom de timbre au son d’une cloche, d’une clochette. De là, le terme timbre devient le caractère particulier d’un corps sonore. C’est ainsi qu’on dit le timbre d’une voix, d’un instrument de musique. (Voir timbre.)
  • 3. Dans le tambour, on appelle timbre la double corde en boyau placée contre la peau inférieure qui vibre avec elle et le fait mieux résonner. Ce mot dérive du grec tympanon, de typtô, frapper, et du bas-latin tymbris, tambour.

Dictionnaire d’instrumentation et d’orchestration, 1935.

 

 

nom masculin

  • Qualité du son émis par une voix ou par un instrument et qui les différencie d’autres voix et instruments de même nature et de même étendue. Helmholtz a proposé d’appeler le timbre Klangfarbe (couleur du son), Tyndall traduit Clang-tint (teinte du son). le timbre est produit par les sons harmoniques. "Quand les sons partiels impairs existent seuls (petits tuyaux bouchés de l’orgue, cordes du piano pincées au milieu, clarinette, etc.)", le son est creux et nasillard. "Si le fondamental domine, le timbre est plein ; il est vide dans le cas contraire. Quand les harmoniques supérieurs, à partir du 6ème, sont intenses, le son devient aigre et dur (hautbois, basson, harmonium, etc.). Mais un certain degré de dureté n’est par pour faire proscrire ces sons de l’orchestre ; ils doivent à leur pénétration singulière un rôle spécial. Le degré de dureté des accords varie avec le timbre des sons utilisés." (Bouasse). La diversité de construction des jeux d’orgue en fait un champ d’expériences particulièrement favorable à l’étude des timbres.
  • Motif ou air préexistant, et sur lequel on applique des paroles nouvelles. Le chant chrétien primitif faisait un large emploi des timbres. sur quatorze versets alléluiatiques du 2ème ton, que l’usage a conservés de l’antiphonaire primitif, il y en a dix sur le même air. Beaucoup d’hymnes en vers se chantent sur un même air. Coussemaker prouve l’usage du timbre au moyen âge par un ms. du Xème siècle où quatre chansons latines portent au lieu denotation les mots Modus, (= sur air de) Ottine ; Modus Liebine ; Modus Florum ; Modus Carelmannine. Les troubadours usaient du procédé. Bertrand de Born (1159-1196) dit lui-même avoir écrit un de ses sirventès Sur la mélodie de la Dame Alamanda. En général, il semble certain que les sirventès se composait toujours sur un air connu. (Voyez Sirvetès.). De tout temps, le procédé fut courant ; au XVIème siècle, on le voit utilisé pour les textes des chansons, des psaumes huguenots, etc. Au début du XIXème siècle, la Clef du Caveau dit :"On entend par le mot timbre la désignation d’un air quelconque, en citant le premier vers de la chanson ou du couplet qui lui a donné lieu."
  • Cordes tendues sur une peau dans certains instruments à percussion. (Voyez Tambour.)
  • Sorte de sonnette fixe frappée par un marteau.

Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

On appelle ainsi, par métaphore, cette qualité du son par laquelle il est aigre ou doux, sourd ou éclatant, sec ou moelleux. Les sons doux ont ordinairement peu d’éclat, comme ceux de la flûte et du luth ; les sons éclatants sont sujets à l’aigreur, comme ceux de la vielle ou du hautbois : il y a même des instruments, tels que le clavecin, qui sont à la fois sourds et aigres ; et c’est le plus mauvais timbre : le beau timbre est celui qui réunit la douceur à l’éclat ; tel est le timbre du violon. (Voyez Son.)
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767

 

 

  • Son d’une cloche, d’une lame métallique ou d’un ressort dont l’intonation peut être appréciée.

 

  • est aussi la qualité sonore d’un instrument ou d’une voix. On dit : ce violon a du timbre ; cette voix est bien timbrée. On dit aussi d’une voix pénétrante, qu’elle a un timbre métallique. On donne encore le nom de timbre à la double corde à boyau placée contre la peau inférieure du tambour et qui vibre avec elle.

Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872 

 

C’est la marque par laquelle on reconnaît l’air d’un couplet de vaudeville sans en avoir la musique sous les yeux. La Clé du Caveau (Voyez ce mot) a enregistré ainsi plusieurs milliers d’airs connus, en donnât leur timbre, qui est soit le titre d’une chanson, soit celui d’une pièce pour laquelle l’air a été fait, soit le premier cas, on met en tête du couplet nouveau cette mention : « Air de Malbrough, » ou : « Air de Bouton de rose ; » dans le second cas, on met : « Air d’Aristippe, » ou : « Air de Lantara ; » enfin, dans le troisième, on met : « Air : J’en guette un petit de mon âge, » ou : « Air : Dans un grenier qu’on est bien à vingt ans ! » etc. Cette mention suffit à faire reconnaître aussitôt l’air ou à en faciliter la recherche.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885

 

Cloche sans batail, frappée par un petite marteau., C’est aussi une lame d’acier. dont la réunion d’un certain nombre s’appelle jeu de timbres. Ce sont les échelettes de, bois qui ont été les premiers instruments précédant les timbres en acier ou en bronze. Il y a des jeux de timbres avec claviers ; les Allemands les nomment Glockenspiel. Mozart s’en est servi en 1791, dans la Flûte enchantée, et., depuis, bon nombre de compositeurs ont imité son exemple.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 


 

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