Timbre d’Argent (Le)

Opéra fantastique en quatre actes et huit tableaux, livret de MM. Michel Carré et Jules Barbier, musique de M. Camille Saint-Saëns, représenté à l’Opéra-National-Lyrique le 23 février 1877. Le sujet de la pièce est, proprement parler, un cauchemar en quatre actes et qui dure cinq heures. Le public a trouvé que c’était un peu long, et l’opéra n’a eu qu’un très petit nombre de représentations Conrad, jeune peintre viennois, a conçu une passion insensée pour une belle danseuse et aussi pour la richesse qui lui permettra de séduire son idole. Il n’est dit sensible ni à l’affection d’Hélène, sa fiancée, ni à l’amitié de Bénédict. Son imagination s’échauffe et l’hallucination commence pour ne finir qu’avec la pièce. Le docteur Spiridion annonce même la crise du jeune artiste. Un démon, sous la figure de ce même docteur Spiridion, évoque la belle danseuse Circé-Fiammetta, propose à Conrad un timbre d’argent magique. Il n’aura qu’à le frapper pour obtenir tout l’or qu’il désirera ; mais il l’avertit qu’à chaque coup frappé sur le timbre une vie humaine sera brisée. Telle est la donnée. Conrad accepte ; au premier coup, un vieillard de ses amis tombe mort à sa porte ; mais la vue de l’or triomphe de ses remords. Au sein d’une vie de plaisirs et de fêtes somptueuses, Conrad voit toujours Fiametta, son idole, échapper à sa poursuite. S’il lui offre un collier de grand prix, un rival mystérieux offre à celle-ci un diadème et un palais à Florence ; Conrad veut renchérir et joue tout l’or qu’il possède et le perd. Ces rêves sont traversés par des scènes qui se passent entre Hélène et sa sœur Rosa, laquelle va épouser Bénédict. Elles forment un contraste par leur caractère doux et tendre ; l’intention était bonne et l’idée poétique, et le musicien aurait bonne idée poétique, et le musicien aurait pu en tirer parti. Au moment où Circé va encore fuir Conrad hésitant à la suivre, il frappe sur le timbre ; Bénédict s’écrie : »Je meurs ; »Hélène et Rosa jettent un cri de douleur. A partir de cet instant, une lutte intérieure s’accentue de plus en plus chez Conrad ; il se débat entre les conseils d’Hélène et de Spiridion jusqu’à ce qu’enfin il brise la raison. Le chœur chante Noël ! et un cantique :

Hommes, chantez sur la terre,
Anges, chantez dans le ciel !

L’œuvre du musicien a été très laborieuse, et on ne peut que constater les efforts persévérants qu’il déploie pour occuper une place parmi les compositeurs contemporains. Mais la science musicale, la recherche obstinée d’effets symphoniques nouveaux, des combinaisons orchestrales, l’abus des dissonances dominent presque mélodie appréciable s’y rencontre, ont est étonné de son peu de distinction. J’ai remarqué dans le premier acte la mélodie de Bénédict : Demande à l’oiseau qui s’éveille ; dans le troisième, le duo d’Hélène et de Rosa : Chère sœur, quel nuage ; la chanson du Papillon et la fleur et, dans le dernier acte, la Valse des filles d’enfer. Les principaux interprètes de cet ouvrage ont été MM. Melchisédec Blum, Caisse ; Mmes Salla, Sablairolles et la ballerine Mme Théodore.


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