Timbales

Instrument de musique, percussion

Nom féminin pluriel

timbaleInstrument de percussion composé de deux demi-sphères en bois ou en métal recouvertes de peau d’âne qu’on tend de diverses manières. Nos figures montrent une timbale antique pour la guerre et un timbale antique pour la danse.
Les timbales sont originaires de l’Inde. Les Sarrasins les introduisirent en Europe au VIII° siècle ; elles étaient alors appelées Nacaires. On nomme timbale d’orchestre un instrument à percussion formé de deux bassins en cuivre hémisphériques recouverts également d’une peau d’âne, qu’on tend au moyen d’un cercle en fer et de vis. Ce genre de timbale, monté sur des pieds, mesure de 0,48 m à 0,56 m de diamètre. Les timbales valent environ 250 francs la paire.
Ce terme sert également à désigner des vases à boires de gobelets en argent ou en vermeil.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot. Ernest Bosc,  Paris Librairie Firmin-Didot, 1883

 

Cet instrument de percussion est formé de deux bassins semi-sphériques en cuivre ayant l’aspect de deux grands chaudrons dont l’un est un peu plu spetit que l’autre. Ils sont recouverts d’une peau tannée d’animal fortement tendue par un cercles en fer et des vis servant à tendre ou à détendre cette peau pour lui donner un son variant selon le degré de tension.
On frappe sur la peau avec des baguettes.

On accorde les deux timbales de manière à leur faire produire le son de la tonique et de la dominante du ton du morceau exécuté par l’orchestre, ou toute autre note indiquée par le compositeur.

Le jeu des timbales s’exprimait anciennement par les termes blouser et blousement, rouler et roulement. De nos jours, on dit : jouer des timbales. Le mot timbale dérive du latin tympanum et de l’arable thabal. Celui qui joue des timbales est appelé timbalier.
Cet instrument remonte à la plus haute antiquité et paraît originaire de l’Orient. On les appelait anciennement nacaires, mot provenant des langues orientales.
Au moyen de vis fixées, à la partie supérieure et circulaire de la timbale,il est possible de tendre et de détendre à volonté différents sons et utiliser plus de deux timbales dans chaque orchestre.
 

Dictionnaire d’instrumentation et d’orchestration, Rougnon, 1935

 

Sorte de tambour à l’usage de la cavalerie, composé de deux vaisseaux d’airain, de forme arrondie, dont les ouvertures sont, comme la caisse militaire, couvertes de peaux de bouc, que l’on fait résonner en les tapant plus ou moins fortement avec des baguettes. Cet instrument de percussion est d’une grande utilité à l’orchestre où, par ses roulements alternatifs sur ses deux notes do, sol, il remplit un rôle assez important, suivant les situations. Toutefois, les fréquents changements de modes et de tons qu’exige la musique moderne rendent le plu souvent ce rôle assez borné, et cet inconvénient a donné tout récemment l’idée de plusieurs utiles améliorations qui, suivant toute apparence, porteront leurs fruits (voyez Timbalarion)
 

Dictionnaire de musique, Soullier, 1880

 

- Instrument importé en France par les Sarrasins et les Maures ; elles parurent sous le règne de Charles VII. Elles se composent de deux bassins sphériques, en cuivre, sur lesquels on adapte des peaux fortement tendues au moyen d’un cercle de fer et de plusieurs écrous. En frappant successivement sur l’une et l’autrede ces peaux avec des baguettes, on obtient deux sons très-distincts. Leur différence provient de l’inégalité des bassins. En serrant plus ou moins les écrous du cercle de fer, on parvient à changer le ton des timbales, et dans certains tons on les accorde de manière que la tonique soit à la quarte au-dessous, ou la dominante à la quinte supérieure, ce qui revient au même. Le roulement de timbales s’exécute par le mouvement alternatif des deux baguettes, en frappant deux coups avec chacune d’elles. Le roulement de timbale produit un effet surprenant dans le crescendo et le forte d’un orchestre. Il y a quelque chose de mystérieux et de sinistre, s’il est fait pianissimo, ou si les timbales sont voilées.

- Jeu d’orgue dont les tuyaux sont en bois. Il sonne l’unisson du bourdon de seize pieds. En accordant le jeu des timbales un peu plus haut que ceux des bourdons, on obtient une espèce de tremblement qui ressemble assez au roulement des timbales.

Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

- En anglais, Kettle-Drum ; en italien, Timballe ou Timpani ; en allemand, Pauke. Instrument à percussion, d’origine asiatique, nommé d’abord Nacaires ou Narquaîres ; Introduit en Europe par les Sarrasins. Les timbales furent en usage surtout dans la cavalerie ; elles étaient alors de petites dimensions. Actuellement, on s’en sert dans les orchestres et elles s’accordent à l’aide de vis tendant la peau qui recouvre les demi sphères de cuivre ; deux baguettes, garnies d’éponges, servent à les frapper. Dans une ambassade de Hongrie, qui vint, en 1459, en Lorraine, les timbales faisaient partie du cortège. On les appelle aussi : Tambour de faucon, parce qu’on les employait à la chasse au faucon. Les sons les plus graves ne dépassent pas le fa en bas du violoncelle, et le si bémol ou onzième en haut. Les timbales commencèrent à être usitées au XVIe siècle, en Allemagne. Elles furent introduites dans les musiques militaires françaises sous Louis XIV, à l’occasion suivante : Le colonel de la Bretèche s’étant emparé d’un quartier ennemi et venant de faire enlever deux paires de timbales, obtint de Louis XIV la permission de les employer dans sa musique. On en accorda aussi aux compagnies de la Maison du Roi. Les timbales étaient mises au rang des enseignes de guerre et les soldats avaient à cœur de s’en emparer. Les timbaliers devaient les défendre au péril de leur vie. Ils étaient protégés par quatre cavaliers ayant la, carabine haute et dans les garnisons, on les déposait, avec les étendards chez le commandant. Les timbales étaient garnies de riches tapisseries aux armes du prince ou du mestre du camp. Les frères Philidor composèrent un concerto pour quatre timbales.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

- Jeu d’orgue à tuyaux de bois sonnant à l’unisson du bourdon de seize pieds.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886


 

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