Thomas Charles-Louis-Ambroise

Compositeur français, né à Metz en 1811, mort à Paris en 1896. D’abord élève de son père, il se rendit de bonne heure à Paris, entra au Conservatoire, et, en 1832, obtint le premier grand prix de Rome. De retour à Paris après son voyage en Italie et en Allemagne, il se consacra à la composition et débuta par un double succès en donnant à l’Opéra-Comique : la Double Echelle (1837) et le Perruquier de la Régence (1838). Après un ballet écrit pour l’Opéra, la Gipsy, en compagnie de Benoist et Marliani, il retourna à l’Opéra-Comique avec le Panier fleuri (1839) et Caroline (1840). Ses ouvrages se succédèrent alors assez rapidement : le Comte de Carmagnola (Opéra, 1841) ; le Guerillero (Opéra, 1842) ; Angélique et Médor (Opéra-Comique, 1843) ; Mina ou le Ménage a trois (Opéra-Comique, 1843) ; Betty, ballet (Opéra, 1846). Après trois ans de silence, Thomas reparut à l’Opéra-Comique avec le Caïd (1849), pastiche charmant et plein d’esprit de la musique bouffe italienne, et le Songe d’une nuit d’été (1850), œuvre pleine de grâce et de sentiment, qui reste l’une de ses meilleures productions. Il donna ensuite, au même théâtre, toute une série d’ouvrages qui furent moins heureux : Raymond ou le Secret de la reine (1851) ; la Tonelli (1853), la Cour de Célimène (1855) ; Psyché (1857) ; le Carnaval de Venise (1857), et le Roman d’Elvire (1860). Il garda le silence pendant quelques années, puis enfin rentra dans la lice en triomphateur avec Mignon (Opéra-Comique, 1866), dont le succès fut colossal. Deux ans après, Thomas obtenait enfin à l’Opéra un succès éclatant avec Hamlet, qui est resté, avec Mignon son œuvre maîtresse. Ses derniers ouvrages furent : Gille et Gillotin (Opéra-Comique, 1874) ; François de Rimini (Opéra, 1882), et la Tempête, ballet (Opéra, 1889).
S’il n’avait pas l’étincelle du génie qui crée les formes nouvelles et imprime à l’art une marche encore inconnue, il a su, du moins, tirer parti de ce qui existait et, marchant avec son temps, donner la pleine mesure de ses facultés, et se tenir au courant des progrès accomplis. Sous ce rapport, il mérite d’occuper dans l’histoire de l’art une place particulièrement honorable. Professeur d’harmonie, puis de composition au Conservatoire, élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1851, à la mort de Spontini, il fut nommé directeur du Conservatoire en 1871.
Aux œuvres scéniques d’Ambroise Thomas il faut ajouter un certain nombre de composition : cantates, messes, romances, morceaux de piano, etc.
Dictionnaire Larousse, 1900


 

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