Tam-Tam

appelé aussi gong,
nom masculin.
Instrument de percussion d’origine asiatique. C’est un disque de bronze, d’un diamètre souvent considérable, dont les bords sont relevés, et que l’on tient suspendu pour le faire retentir en le frappant d’une mailloche, recouverte de feutre ou de liège. Sert de signal ou d’instrument de percussion. A été employé dans l’orchestre occidental pour sa sonorité profonde et métallique, qui produit un effet mélodramatique. Gossec s’en est servi dans sa musique funèbre à la mémoire de Mirabeau, Cherubini, dans son Requiem. Steibelt l’a introduit au théâtre dans son Roméo et Juliette (1793).
La belle sonorité des tam-tams chinois est due, à leur alliage et à leur trempe, dont le secret n’a été découvert que de nos jours par le chimiste Darcet. Cet alliage comprend quatre-vingts parties d’étain. La trempe est à l’eau froide.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

Instrument de percussion, chinois et indien, dont la vibration est très retentissante. C’est une large plaque de métal que l’on frappe fortement sur le milieu avec un batail analogue qui lui fait produire un son à peu près semblable à celui que pourrait rendre le frottement de deux énormes cymbales. On s’en set depuis quelques temps en Europe, dans certaines scènes d’opéras, lorsque l’on veut exprimer la terreur. (Voyez Loo)
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880

 

Instrument de musique à percussion, originaire des Indes orientales ou de la Chine. Il se compose d’un large plateau de métal, sur lequel on frappe avec un marteau ou avec une forte baguette garnie d’un tampon de peau. Le son qui en résulte est d’un caractère lugubre. Il a d’abord une très-grande force, qu’il perd ensuite dans des vibrations prolongées. Ce son étrange qui réveille un sentiment de terreur, ces vibrations lentes et continues sont dues à la combinaison des métaux dont l’instrument est forgé, et plus encore à la manière dont il est trempé. L’analyse de plusieurs tamtams venus d’Orient a fait reconnaître qu’il entre dans la composition de cet instrument quatre parties de cuivre jaune et une partie d’étain mêlée d’un peu de zinc, selon les uns, et sans autre mélange, suivant d’autres. Quant à la trempe, elle se pratique en sens inverse de la manière dont on s’en sert ordinairement avec les autres métaux, c’est-à-dire que le refroidissement, au lieu d’être subit, s’opère par gradation et très-lentement. Le tamtam, fort en usage chez les Orientaux, ne s’emploie chez nous que bien rarement, avec beaucoup de réserve, et seulement dans la musique funèbre, ou dans certaines scènes de musique dramatique destinées à produire des effets d’un caractère sombre et terrible.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

Plateau de cuivre, d’origine asiatique, se frappant à l’aide d’un petit maillet garni de peau. Il fut employé pour la première fois en France lors des funérailles de Mirabeau, en 1791, et à l’Opéra en 1804, dans Ossian, de Lesueur ; on s’en servit aussi à la cérémonie funèbre du retour de restes de Napoléon ler, le l5 décembre 1840, et, depuis, on le fait entendre dans un grand, nombre de compositions orchestrales. Les Chinois qui s’en servent depuis des temps très reculés, le nomment Gong (Voyez ce mot). L’effet du tam-tam est très, grand, et ses vibrations sont empreintes d’un sentiment imposant et souvent lugubre.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 


 

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