Sonomètre

Instrument de base permettant de mesurer l’intensité acoustique et de l’exprimer en décibels. La mesure d’un signal sonore nécessite un certain nombre d’opérations élémentaires. Une chaine de mesure acoustique comprend donc différents éléments.
Un sonomètre classique est précédé d’un capteur appelé microphone qui doit effectuer une transformation, la plus fidèle possible du signal acoustique p(t) en une grandeur électrique e(t). Le microphone est l’élément le plus délicat de la chaîne de mesure. Il est caractérisé par les paramètres suivants :

  •   Sa dynamique ou plage de niveaux sonores dans laquelle il fonctionne correctement ;
  •   Sa sensibilité ou aptitude à transformer l’énergie sonore en énergie électrique ;
  •   Sa directivité qui n’est autre que l’évolution de sa sensibilité avec l’angle d’incidence de l’onde sonore ;
  •   Ses dimensions qui influent directement sur les trois paramètres précédents et qui doivent être petites, afin d’éviter que le microphone ne perturbe le champ sonore dans lequel il est immergé.

Le microphone est suivi d’un amplificateur qui grandit , dans un rapport connu, la tension électrique issue du microphone. Le nombre de positions de l’amplificateur est réduit (2 et 3) car les sonomètres les plus souvent rencontrés sont à grande dynamique : 40 à 50 dB sur une même échelle. On trouve ensuite des circuits de pondération dont le choix est laissé à l’opérateur. Ces filtres de pondération, désignés « A », « B », « C », ont été réalisés car l’ouïe n’est pas sensible de la même façon aux différentes fréquences (pour tenir compte de la perception différentielle de l’intensité selon les fréquences). Le choix du filtre peut être fait en fonction du niveau sonore ou des caractéristiques du bruit.
Le niveau de pression sonore pondéré A, exprimé en dB (A) est très utilisé, notamment en métrologie acoustique industrielle car il rend compte du risque lésionnel des bruits. Il représente aussi assez bien la gêne causée par le bruit. Par ailleurs, c’est à niveau que peuvent être insérés, à la place des filtres de pondération, la batterie de filtres destinés à l’analyse fine (analyse par octave, par tiers d’octave ou en bande étroite).
Plusieurs types de détection peuvent être rencontrés : la détection « lente » (ou slow) pour la mesure des bruits à niveau constant ou lentement fluctuant ; la détection « rapide » (ou fast) qui permet de suivre les variations rapides du niveau sonore.
Enfin un indicateur analogique (un simple indicateur à aiguille avec échelle graduée en dB) ou numérique (chiffres) présente le résultat en dB. Dans tous les cas, il est impératif de préciser la référence du circuit de pondération utilisé ainsi que le type de détection choisi.
Les sonomètres nécessitent un étalonnage régulier. Toute source sonore dont le niveau absolu est connu peut être utilisée. En pratique, on emploie un pistonphone. Cet instrument, qui s’applique à même le microphone, délivre un niveau sonore connu à une fréquence connue. En acoustique, la précision au dixième de décibel près sera largement suffisante pour une science que l’on sait non exacte, compte tenu de l’empirisme des bases de sa construction et des sciences humaines auxquelles elle faut appel (psychoacoustique).

 

 Appareil composé de plusieurs cordes parallèles, supportées par des chevalets mobiles, qui sert pour trouver les rapports de tous les intervalles harmoniques.

 

 n.m.
L’appareil servant à l’étude de la corde vibrante et aux expériences, a été primitivement le monocorde, composé, comme son nom l’indique, d’une corde unique tendue sur une caisse de résonance ; il a été remplacé par le Sonomètre appareil composé d’une caisse rectangulaire de bois de sapin montée de deux cordes reposant sur deux chevalets fixes placés à un mètre l’un de l’autre. Un chevalet mobile glissant sous chacune des cordes permet de leur donner des longueurs différentes, mesurées sur une règle divisée en millimètres, qui est appliquée sur la caisse. Les cordes sont tendues au moyen de chevilles. Pour vérifier la loi de la tension, on ajoute une 3ème corde fixée à une extrémité par une cheville, tandis que l’on suspend à l’autre extrémité un poids. On étudie au sonomètre la loi des tensions en changeant le poids, la loi des longueurs en déplaçant le chevalet mobile, la loi des diamètres et celle des substances (densités) en changeant les cordes. (Voyez Corde.) Le Sonomètre permet aussi de déterminer l’écart existant entre 2 diapasons, d’étudier les noeuds et les ventres, les harmoniques d’une corde, etc.
Dictionnaire de musique Michel Brenet, 1926

 

Instrument destiné à mesurer l’intensité des sons ; le premier sonomètre fut imaginé en 1699 par Loulie, musicien attaché à Mademoiselle de Guise. On en possède aujourd’hui un grand nombre de différentes constructions, mais dont le but est toujours le même.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

Appareil destiné à mesurer l’intensité des sons, inventé par Loulié, en 1699. C’est aussi un instrument formé de huit cordes parallèles soutenues par des chevalets mobiles, servant à établir les rapports des intervalles harmoniques. Montu fit aussi un sonomètre vers la fin du XVIIIe siècle.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 


 

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