Roussel Bernard

Né en 1869, mort en 1937. Compositeur français. Né à Tourcoing, orphelin à l’âge de sept ans, il entra à l’École navale de Brest et voyagea, en Orient notamment, tout en s’essayant à la composition. EN 1894, il abandonna la marine pour la musique et trois ans plus tard, s’inscrivit à la Schola cantorum, où il enseignera, à partir de 1902. En 1908, Roussel, partit avec son épouse (Blanche Preisach) pour un voyage en Inde et au Cambodge. Les Évocations (1911), où il tira profit de ses contacts avec l’Orient, qui le fascinait, sans souci d’exotisme, révélèrent, vigoureux aussi comme le prouva son célèbre ballet Le Festin de l’araignée (1913). D’un tempérament indépendant, passionné d’architecture, de rythmes et de timbres, Roussel composa l’opéra-ballet Padmâvatî (1918), quatre symphonies, un Concerto pour piano (1927), le Psaume LXXX (1928), le ballet Bacchus et Ariane (1931), qui est une de ses grandes réussites, et la Sinfonietta (1934). A la fin de sa vie, il se tourna plus particulièrement vers la musique de chambre, donnant notamment la Suite en fa (1927), un Quatuor à cordes (1932) et un Trio pour cordes (1937). S’ajoutent des pièces pour le piano. Avec ses contemporains Fauré, Dukas, Debussy et Ravel, Roussel a donné à la musique française des ouvrages d’une qualité indiscutable. Comme eux, il eut une nette influence sur de nombre musiciens du XXe siècle. N’ayant rien à confesser et paraissant peu désireux de séduire les foules, Roussel s’est imposé par son art de la construction, son dynamisme et une palette sonore dont le raffinement lui valut parfois d’être qualifié de musicien impressionniste. Le néoclassicisme n’étant plus tenu pour un défaut de romantisme (mais en manquait-il ?), Roussel n’est plus considéré comme un compositeur mineur qui savait se tenir. Il est mort à Royan et a été enterré à Varengeville, près de la mer.
Dictionnaire de la musique par Gérard Pernon


 

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