Rossini (Giacomo)

Giacomo Rossini

(né à Pesaro en 1792, mort à Paris en 1868).

Ecole italienne. Rossini fonda en Italie un style nouveau : le style rossinien. Il apporta des transformations dans la composition dramatique de son temps. Les longs récitatifs usités jusqu’à lui dans les opéras sont remplacés par une déclamation lyrique dans laquelle la mélodie se montre expressive et variée. Les finales prennent plus de développements. Les grands airs, appelés depuis airs de bravoure, composés d’une introduction, d’un andante, d’un allegro développé et orné de vocalises qui viennent faire valoir la virtuosité des chanteurs ; puis un procédé consistant à répéter une même phrase dans une progression sonore toujours augmentée et appelé : le crescendo ; enfin une mélodie facile, brillante, expressive, rehaussée par une harmonie nouvelle, chaleureuse, ont placé Rossini au premier rang des compositeurs au XIXème siècle, jusqu’à la venue de Richard Wagner, qui bouleversa tous les usages rossiniens. Il a écrit de nombreux opéras italiens, parmi lesquels Tancrède (1813), le Barbier de Séville (1816). A Paris, il donna le Comte d’Ory (1828) et enfin Guillaume tell (1829), qui vint couronner avec gloire une carrière superbe. Citons encore un Stabat Mater et une messe, dont la musique exubérante de vie était plus théâtrale que réellement religieuse.
Le Barbier de Séville de Beaumarchais avait été précédemment mis en musique, pendant les huit années qu’il vécut en Russie (1776), par Paisiello (né à Tarente en 1741, mort en 1816). Malgré les mérites de la partition de Paisiello, celle de Rossini demeure encore, alors que celle de Paisiello est oubliée. Paisiello fut un brillant représentant de l’Ecole italienne à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle. IL a écrit près d’une centaine d’opéras, parmi lesquels la Molinara, Nina ou la Folle par amour, l’opéra-bouffe le Roi Théodore, le Barbier de Séville, Il Sirro. Dans ce dernier ouvrage furent introduites pour la première fois les introductions et finales dans le genre sérieux ; cette espèce de morceau terminatif ne se trouvait auparavant que dans les opéras bouffes où ils avaient été introduits par Losgroscino, compositeur italien né à Naples vers 1700. (V. Ce nom).
Paisiello fut avec Paër ((né à Parme en 1771, mort en 1839), compositeur de l’opéra-bouffe le Maître de chapelle) et Lesueur (né à Abbeville en 1760, mort en 1837). Ecole française. Compositeur de la Caverne, des Bardes, de Télémaque, de belles messes, de motets) particulièrement honoré des sympathies de l’empereur napoléon 1er et devint en 1802 directeur de la chapelle des Tuileries. Il mourut, membre de l’Institut, en 1816. Comme tous les maîtres italiens, sa fécondité fut extraordinaire. Il n’est pas rare de compter chez eux la composition d’une centaine d’opéras et celle de nombreuses messes et pièces de musique religieuse. Parmi eux on doit citer un des plus réputés : Cimarosa (né à Avera en 1749, mort en 1801), dont la partition Il Matrimonia segreto (le Mariage secret) est considéré comme un des chefs-d’œuvre de l’Ecole italienne au XVIIIème siècle.


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique