Roehn (Adolphe-Eugène-Gabriel)

Peintre de genre et de portraits, 59 rue de Grenelle-St.-Germain, né à Paris le 5 mars 1780. Il se livra d’abord sans maître à la peinture d’histoire, et concourut pour le grand prix ; puis il entreprit la peinture de genre et de portraits. Voici les principaux ouvrages que cet artiste a exposé au M. R. En 1800, Une parade de charlatans ; Deux corps-de-garde hollandais (pendant) ; Des pêcheurs. En 1801, Une marine ; Un marché ; La chaste Suzanne ; La séduction de Joseph ; La bataille de Marengo, conjointement avec M. Gadbois. En 1802, L’arracheur de dents, et Plusieurs portraits. En 1804, Halte de soldats, reproduit par la lithographie. En 180, Une récréation militaire ; Un paysage avec figures et animaux ; Une foire de village ; Un sujet de Grisledis. En 1808, Hôpital militaire des Français et des Russes, à Mariembourg (Gouv. (Lux.). Entrevue de l’empereur Napoléon et de l’empereur Alexandre sur le Niémen ; Site des bords de la Loire ; Plusieurs portraits. En 1810, L’empereur Charlemagne de Worms, avant de faire la guerre contre la Saxe ; Vue de l’église de l’Abaye, bâtie par Éginard, à Seligenstadt ; Bivouac de l’empereur sur le champ de bataille d’Eylau, tableau commandé par le prince de Neufchâtel (château de Grosbois). En 1812, Prise de Lérida par l’armée de Catalogne (Mme la maréchale Suchet) ; Entrée de Napoléon à Dantzick (Gouv.), pour le Trianon ; Halte de soldats hollandais ; Réception de drapeaux à Millesimo. En 1814, Louis XVI, au séjour des bienheureux, reçoit le duc d’Enghiens ; Un hôpital militaire. En 1817, Arrivée de St Louis à Paris (M. d. R.) ; Le grimacier ; les chanteurs ambulants ; Un corps-de-garde ; Henri IV et le paysan ; Les foins. En 1819, La caverne, sujet tiré de Gil-Blas (duc de Berry) ; Halte de cavaliers près d’une tente ; Animaux passant une rivière ; Récréation militaire à la porte d’une auberge ; Un intérieur ; Un marché ; Enthousiasme des Français pour Henri IV. EN 1822, Philippe Wouwermans à ses derniers moments ; L’enfant prodigue (ces deux tableaux à M. d’Aigremont) ; Le pauvre aveugle ; L’enfant abandonné ; Une foire de village ; Vue d’un port de mer ; Le médecin consultant, costume suisse ; Les environs de Plombières ; Les plaisirs d’hiver. En 1814, L’incendie (à M. de Cypierre) ; Le fou par amour ; Une scène de voleurs (Mme la baronne de Balainvilliers) ; Intérieur d’une forge de village ; La leçon de dessin (M. de Jousserand) ; Vue prise de l’île de Neuilly (d. d’O.) ; Vue de la chute du Rhin ; Le vieux Vendéen (duch. De Berry) ; Une récréation mimitaire (à M. Hérard) ; Une marche de troupes. En 1827, Des sœurs de la Charité distribuant de la soupe et du pain aux pauvres ; Le départ pour les champs. Il a aussi exposé en 1826, à la galerie Lebrun, Plusieurs tableaux, et en 1830, au Lux., Le retour du fermier. Nous citerons encore de cete artiste : Les courtisanes ; Les sœurs (M. Odiot) ; L’orphelin (M. de Cypierre), gravé par Chollet ; La loterie ; Le lundi ; Le fou par amour, et Une foule d’autres tableaux de genre, paysages, marines, animaux, etc. Il a exécuté, par ordre de M. I., pour la ville de Caen, les portraits de Louis XVIII et Charles X. M. Roëhn a remporté un second prix au concours pour la bataille d’Eylau, une médaille d’or au salon de 1819 et deux autres médailles aux exposition de Lille et de Douai, la première en 1824, la seconde en 1826. Il tient un atelier d’élèves dames pour le dessin et la peinture de genre.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834