Rhapsodie

Les Rhapsodes pourraient passer pour les ménestrels antiques. On sait que, d’après les conjectures les plus vraisemblables, il a pu s’écouler environ un siècle et demi entre l’époque de la composition des poètes homériques et celle de l’invention de l’écriture (vers l’an 660 avent J.-C.), qui permit de les vulgariser et de les répandre. Pendant tout ce temps, ces poèmes se répandirent et se conservèrent uniquement par la tradition orale. « Des hommes, a dit un écrivain, apprenaient par cœur la totalité ou une partie de ces poèmes, et ils allaient ensuite de ville en ville les réciter aux auditeurs charmés. Ces hommes, qu’on désignait sous le nom de rhapsodes, étaient tenus en grande estime et même en grande vénération ; il n’y avait pas de festin, pas de solennité, pas de fête publique où ils ne fussent appelés. En général, dans les assemblées où ils étaient invités, ils récitaient des parties détachées des grands poèmes homériques, et chacune de ces parties constituait une rhapsodie. Aux grandes fêtes publiques de la Grèce, plusieurs rhapsodes se relayaient pour réciter des poèmes entiers. Solon rendit même une ordonnance pour obliger les rhapsodes qui récitaient les poèmes homériques aux Panathénées, à suivre l’ordre régulier et à ne rien omettre.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885.


 

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