Reyer. Louis-Etienne-Ernest Rey dit

Compositeur et critique musical français, né à Marseille en 1823. Elève de l’Ecole communale de musique de Marseille, il fut envoyé à Alger pour y remplir un emploi dans l’administration. La révolution de 1848, le ramena en France, et il se rendit à Paris, où il compléta son éducation technique. Il écrivit une ode-symphonie, le Sélam, qu’il fit exécuter à la salle Ventadour (1850). Peu après, il faisait son début scénique en donnant au Théâtre-Lyrique (1854) un acte fort aimable, Maître de Wolfram, qui fut repris à l’Opéra-Comique en 1873. Puis il écrivit pour l’Opéra la musique d’un ballet en deux actes, Sacountala (1858), et reparut au Théâtre-Lyrique avec un ouvrage en trois actes, la Statue (1861), opéra de demi-caractère, dont le succès fut vif. Reyer donna ensuite au théâtre international de Bade un ouvrage en deux actes, Erostrate (1862) qu’il eut le tort de laisser représenter en 1871 à l’Opéra, auquel son genre ne convenait point. Cependant, malgré ses premiers succès, malgré son élection à l’Académie des beaux-arts (1876), Reyer ne parvenait pas forcer de nouveau les portes des théâtres parisiens. De guerre lasse, il se décida à porter au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, Sigurd (1884), puis Salambo (1890), que l’Opéra de Paris, s’appropria respectivement en 1885 et en 1892. Ces deux ouvrages consacrèrent définitivement la renommée du maître.

Reyer a fort peu travaillé en dehors du théâtre. Outre une scène dramatique, la Madeleine au désert, exécutée aux Concerts-Populaires en 1874, et un hymne, l’Union des arts (1862), on ne connaît de lui que deux recueils de mélodies, quelques morceaux de musique religieuse, quelques cantates, etc. Critique musical fort distingué, il a collaboré à l’ancienne « Revue française », au « Courrier de Paris », à l’ancienne « Presse », au « Moniteur universel », il devint, en 1866, feuilletoniste musical du « Journal des Débats ». Il a réuni un certain nombre d’articles en un volume intitulé : Notes de musique (1875).

La musique de Reyer, d’une forme toujours très soignée et correcte, traduit l’influence évidente de Berlioz et de Wagner. L’orchestration y est savante et la mélodie n’y manque ni de charme ni d’ampleur.


 

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