Ressemblance

Peinture

Nom féminin
Se dit en parlant d’un portrait, et signifie l’identité de l’apparence visible du portrait et du modèle.
Ressemblance ne s’applique à aucune autre image. On ne dit pas de la représentation en peinture d’une action, d’un événement, qu’elle est ressemblante pour signifier, qu’elle représente exactement, fidèlement cette action, cet événement.
En parlant d’un tableau de fleurs, on dira que des roses, des pavots, etc., sont bien rendus, rendus avec sévérité, et non qu’ils sont ressemblants ; on ne le dirait pas même alors qu’il s’agirait de la représentation d’une certaine fleur dont, pour un motif quelconque, l’artiste se serait appliqué à reproduire sur la toile toutes les particularité individuelles ; il faudrait, en parlant d’une telle représentation, dire qu’elle est exacte, qu’elle est identique et non qu’elle est ressemblante.
On dit d’un peintre qu’il attrape bien la ressemblance, pour exprimer qu’il fait des portraits ressemblants, ce qui résulte : soit d’une certaine habitude de saisir les traits les plus marquants de son modèle ; soit du talent de joindre à l’expression générale des formes de la nature et de la vie celle des traits et du caractère de physionomie particuliers au modèle (Voir Individuel).
On appelle ressemblance frappante celle qu’on aperçoit, dont on est étonné, à la première vue, préalablement à aucun examen de la vérité de l’imitation des formes et de la justesse de l’expression.
Les portraits, même les plus mauvais sous le rapport de l’art, sont susceptibles de cette espèce de ressemblance.
Il arrive souvent au contraire, qu’il faut un certain temps, une certaine attention pour sentir, en quelque sorte, la ressemblance d’un portrait très beau et très bien fait, dans lequel le peintre, sans rechercher les détails minutieux de la figure, sans outrer les traits et forcer les habitudes du visage, s’est appliqué à rendre la nature dans sa simplicité et à reproduire la physionomie, plutôt encore qu’à retracer le visage du modèle (Voir Individuel, Portrait).
Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911


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