Représentation

Représenter un spectacle

En ce qui concerne le théâtre, et en de certains cas, ce mot est pris dans un sens de synonymie complète avec celui de spectacle. C’est ainsi qu’on dira que la représentation ou le spectacle a été long, que la représentation ou le spectacle a été long, que la représentation ou le spectacle a été brillant, que la représentation ou le spectacle a été troublé par un accident. Mais là, s’arrête l’analogie, et le mot représentation s’applique surtout aux pièces de théâtres pour indiquer le nombre de leurs exécutions successives : on dira ainsi la dixième, la vingtième, la cinquantième représentation d’une pièce, pour marquer qu’elle a été jouée dix, vingt, cinquante fois.

Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885

 

Action de représenter une pièce de théâtre, de la jouer en public

Les fictions dramatiques nous plaisent d’autant plus qu’elles sont plus semblables à des aventures réelles : la perfection que nous désirons le plus dans la représentation est ce qu’au théâtre on nomme vérité, c’est-à-dire le concours des apparences qui peuvent servir à faire illusion aux spectateurs. Elles se divisent en deux classes. Le jeu des acteurs produit les unes ; les autres sont étrangères à ce jeu, et elles sont l’effet de certaines modifications qui se trouvent dans le comédien, ou nous les devons aux travestissements qu’il emprunte, et à la décoration de l’endroit où il joue. Les apparences du premier genre, c’est-à-dire celles qui naissent du jeu théâtral, sont les plus importantes à l’illusion ; elles consistent dans l’observation parfaite des convenances.

Le jeu d’un acteur n’est vrai qu’autant qu’on y aperçoit tout ce qui convient à l’âge, à la condition, au caractère et à la situation du personnage. Un acteur qui se propose de représenter les effets d’une passion, ne doit donc pas, s’il veut jouer avec vérité, se contenter d’emprunter les mouvements que cette passion excite également chez tous les hommes. Il faut qu’elle prenne chez lui la forme particulière qui la distingue dans le sujet dont il entreprend d’être la copie. La colère d’un héros n’est pas la même que celle d’un valet, et la douleur d’une reine est différente de celle d’une bourgeoise.  L’expression doit, ainsi que les autres mouvements, varier selon le personnage. Chez un jeune homme, l’amour éclate en transports impétueux. Chez un vieillard, il a coutume de ne se manifester qu’avec plus de circonspection et de ménagement ; une personne d’un rang supérieur met dans ses regrets, dans ses plaintes, dans ses menaces, plus de décence et moins d’emportement qu’un homme sans naissance et sans éducation. L’affliction par la perte d’un trésor se peint sur la figure d’un avare avec des couleurs tout autrement vives que sur celui d’un prodigue, et l’homme orgueilleux ne rougit pas de la même façon que l’homme modeste. La vérité de l’expression dépend de la vérité de l’action et de la vérité de la récitation.

Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866


 

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