Réflexe H

Réflexe monosynaptique (voir de terme) provoqué par la stimulation électrique directe (percutanée) du nerf afférent.

 

Les premiers enregistrements de ce type de réponse réflexe ont été menés par Piper (1912), puis le réflexe fut clairement défini par Hoffmann (1922) sur le muscle soléaire. Lors de la stimulation électrique d’un tronc nerveux moteur, deux réponses électriques sont observables, une première réponse de courte latence (environ 3 - 5 ms), la réponse M, correspondant à la réponse directe, distale des fibres nerveuses motrices ; une seconde réponse de plus longue latence (environ 30 - 35 ms), le réflexe H, correspondant à la réponse réflexe, médiée par les fibres nerveuses Ia afférentes proprioceptives qui proviennent des fuseaux neuromusculaires. Ces afférences remontent jusqu’à la moelle épinière et suivant une connexion monosynaptique activent les fibres nerveuses motrices α qui se rendent au muscle d’origine des fibres Ia et provoquent une contraction réflexe. La réponse H reflète le comportement d’un contingent d’unités motrices lentes, voire intermédiaires (Buchthal et Schmalbruch, 1970). L’amplitude de cette réponse est proportionnelle au nombre de motoneurones activés par voie réflexe
Boerio Delphine

 

Les premiers enregistrements de ce type de réponse réflexe ont été menés par Piper (1912), puis le réflexe fut clairement défini par Hoffmann (1922) sur le muscle soléaire. Lors de la stimulation électrique d’un tronc nerveux moteur, deux réponses électriques sont observables, une première réponse de courte latence (environ 3 - 5 ms), la réponse M, correspondant à la réponse directe, distale des fibres nerveuses motrices ; une seconde réponse de plus longue latence (environ 30 - 35 ms), le réflexe H, correspondant à la réponse réflexe, médiée par les fibres nerveuses Ia afférentes proprioceptives qui proviennent des fuseaux neuromusculaires.
Ces afférences remontent jusqu’à la moelle épinière et suivant une connexion monosynaptique activent les fibres nerveuses motrices α qui se rendent au muscle d’origine des fibres Ia et provoquent une contraction réflexe. La réponse H reflète le comportement d’un contingent d’unités motrices lentes, voire intermédiaires (Buchthal et Schmalbruch, 1970). L’amplitude de cette réponse est proportionnelle au nombre de motoneurones activés par voie réflexe.
Méthodologie d’évaluation du réflexe H
La réponse réflexe peut être enregistrée seule lorsque l’intensité appliquée est inférieure au seuil d’excitabilité des fibres nerveuses motrices. Cette faible intensité permet de dépolariser les fibres Ia qui, de plus gros diamètre, présentent le seuil le plus bas. Elles sont responsables de la voie afférente du réflexe monosynaptique (Schiepatti, 1987). Lorsque l’intensité de stimulation est progressivement incrémentée, les axones moteurs, dont le seuil de dépolarisation est un peu plus élevé, efférents, sont recrutés. On constate alors l’apparition d’une réponse M de courte latence, qui représente la stimulation orthodromique distale des fibres α. La stimulation de la voie efférente donne naissance à deux influx : l’un qui se dirige vers le muscle et qui donne une réponse de courte durée (réponse M) ; l’autre qui prend une direction antidromique, inverse au sens normal de propagation, et qui entre de ce fait en collision avec l’influx réflexe évoqué au niveau de la moelle par les fibres Ia. Si l’intensité de stimulation est davantage incrémentée, la réponse M continue à croître pour devenir maximale (Mmax) alors que la réponse H décroît puis disparaît par le phénomène de collision.


 

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