Réduction

Musique

Suite de notes qui descendent diatoniquement.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

On appelle réduction d’une partition le travail qui consiste à transcrire pour le transcrire pour le piano, c’est-à-dire à réduire pour cet instrument tout l’ensemble formé par les diverses parties de l’orchestre. C’est la réduction ainsi obtenue qui est publiée sous la forme de partition pour piano et chant. Tout le monde, en effet, n’est pas capable de lire couramment une grande partition, de la lire avec les yeux et avec les doigts, et c’est pourquoi, depuis un demi-siècle environ, les éditeurs de musique ont pris l’excellente coutume de publier ainsi les partitions des opéras représentés. Ce travail est fait d’ordinaire par le chef du chant chargé des études de l’ouvrage dans le théâtre où il est représenté ; nul, en effet, ne saurait l’exécuter mieux, puisque le chef du chant, servant d’accompagnateur aux répétitions, opère chaque jour ce travail pour lui-même et acquiert avec l’œuvre la plus grande familiarité. Une tendance fâcheuse semble malheureusement s’établir pour certains d’entre eux : à force de vouloir faire leurs réductions aussi exactes et complètes que possible, à force d’y vouloir faire tout entrer, ils en rendent l’exécution tellement difficile qu’elle exige des pianistes de première force. Je signalerai à ce propos la réduction de la partition de Françoise de Rimini, qui, fort bien faite d’ailleurs, mais trop bien, si l’on peut dire, est presque absolument inexécutable. Or, les réductions sont faites pour les amateurs aussi bien que pour les artistes, et les artistes eux-mêmes ne sont pas toujours des virtuoses hors ligne. Voilà ce dont il faudrait surtout se rendre compte dans des travaux de ce genre.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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