Rebec

Rebec ou Rebelle ou Rebeble

Rebec

nom masculin

  • Sorte d’ancien violon en usage au moyen âge.
  • Sec comme un rebec : Absolument desséché.
  • Visage de rebec : Figure ridicule, personne à mine ratatinée, à nez crochu, ressemblant à la tête grimaçante sculptée sur la coquille des anciens rebecs.

Le rebec était un instrument de musique à cordes et à archet, dérivant du rebab oriental. On l’appelait tantôt rebec (masculin), tantôt rubèbe (féminin). Il fut longtemps en usage parmi les ménestrels et les jongleurs du moyen âge. Ces espèces de petits violons ne sont connus que par les miniatures ; il n’en existe plus un seul aujourd’hui. Les cordes du rebec étaient accordées de quinte en quinte.
Encyclopédie Larousse, 1900

 

nom masculin.
Instrument à trois cordes très ancien. Sa forme et sa grosseur ont varié selon les temps et selon le caprice des luthiers ou des musiciens ; toutefois sa forme devint à peu près semblable à celle du violon, dont les heureux perfectionnements le firent tout à fait abandonner vers le dix-septième siècle Ce mot selon toute apparence, dérive du celtique ou bas-breton reber, qui signifie violon.
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880

 

Instrument d’une forme à peu près semblable à celle du violon, dont on faisait usage en France dans le moyen-âge, et qui ne fut abandonné par les ménétriers qu’à la fin du dix-septième siècle. Le rebec était monté de trois cordes accordées de quinte en quinte ; il y avait des dessus, des tailles et des basses de rebec. L’usage du violon était interdit à tout ménétrier non reçu maître dans la corporation des joueurs d’instruments, sous peine de saisie et d’amende.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

Instrument français du Moyen âge, importé d’Orient en Occident lors des Croisades, et descendant du Rebab indien et Arabe. On l’employa jusqu’au commencement du XVIe siècle, mais rarement. La caisse oblongue, assez petite, était munie de trois cordes. Les bords n’avaient pas d’éclisses et étaient tronqués en étant légèrement cintrés pour le passage de l’archet. On n’y ajouta une quatrième corde qu’au XVIe siècle ; mais il avait déjà fait place aux vièles, qui précédèrent les violes. Le rebec à trois cordes était accordé de quinte en quinte. Au commencement du XVIe siècle, lors de l’apparition de la viole, il n’était plus guère usité que par les ménétriers de bas étage. On voit des reproductions de cet instrument sur un grand, nombre de monuments du Moyen-Âge, dans de nombreux manuscrits, etc. C’est surtout au XIVe et au XVe siècles qu’il fut le plus en vogue. Tous les personnages un peu importants, jusqu’aux princes même, avaient leur joueur de rebec. En Lorraine, on en voit figurer dans toutes les solennités et dans les réceptions de la cour. (Voir la Musique en Lorraine.) Au XIVe siècle, en Italie., on l’employait aussi très fréquemment ; ainsi un tableau de Taddéo Gaddi, élève de Giotto, qui est au musée du Louvre (no 188), représente un ménétrier jouant du rebec pendant la décapitation de saint Jean-Baptiste. L’instrument est à trois cordes.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

 

Ancien violon à trois cordes qui a été en usage en France jusqu’au XVII° siècle ; il avait la forme d’un battoir de blanchisseuse dont les angles étaient échancrés au lieu d’être arrondis. Cet instrument était accordé de quinte en quinte.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot. Ernest Bosc,  Paris Librairie Firmin-Didot, 1883


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique