Proportion

Peinture

Nom féminin
Il faut entendre par proportions, le rapport qu’ont entre elles les dimensions des diverses parties d’un tout ; la grandeur, le volume de chaque partie, relativement aux dimensions de chacune des autres parties et du tout ensemble ; d’où il résulte que les proportions sont réglées, non par des mesures absolues, mais par des mesures relatives.
Les belles proportions d’une figure sont celles que donne le rapport de grandeur et de masse qu’on a reconnu qu’avaient entre elles les diverses parties du corps dans un sujet bien conformé.
Ainsi, prenant pour mesure relative, la face que l’on suppose devoir être à peu près le dixième de la hauteur de la figure debout, on compte : du sommet de la tête à la naissance des cheveux, un tiers de face ; de la naissance des cheveux au bas du menton, une face ; du menton jusqu’à la fossette entre les clavicules, deux tiers de face ; de la fossette, entre les clavicules, et le bas des mamelles, une face ; du bas des mamelles au nombril, une face ; du nombril aux parties naturelles, une face ; des parties naturelles au haut du genou, deux faces ; du haut du genou au cou-de-pied, deux faces et demie, du cou-de-pied au-dessous de la plante du pied, une demi-face.
Le bras et la main, depuis l’épaule jusqu’à l’extrémité des doigts comprennent quatre faces ; la distance de l’épaule à la fossette de la clavicule, est d’une face. L’homme, étendant les bras et les mains, présente une ligne transversale égale à la verticale, c’est-à-dire longue de dix faces.
Toutefois ces proportions ne sont pas invariables, même dans les sujets bien conformés. Ceux de nature svelte comportent sans difformité jusqu’à dix faces et demie, les moins élancés peuvent n’en avoir que neuf et demie, et cette différence se distribue entre les diverses se distribue entre les diverses parties de la figure, non pas dans une proportion rigoureuse, mais au gré de l’artiste, suivant son sentiment, de la manière la plus propre à donner à la figure le caractère de légèreté ou de force voulu pour le personnage.
Les animaux et tous les êtres de forme régulière dans la nature ont leurs proportions, que l’on pourrait ainsi déterminer en prenant une partie pour mesure relative.
L’usage autorise à dire figure de petite proportion, pour : figure moins grande que nature, bien que cette façon de s’exprimer manque d’exactitude. Les proportions d’une figure sont indépendantes de sa hauteur, et peuvent être les mêmes dans le géant et dans le pygmée. Quand il s’agit de la grandeur absolue, il serait mieux d’employer le mot dimension, et de dire figure de petite dimension.
Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911


Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 F-Montauban
Tél. 05 63 20 08 09 Fax. 05 63 91 28 11
E-mail : mda@medecine-des-arts.com
site web : www.medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique