Primes

Les statuts de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques établissent une rémunération égale pour tous les auteurs, de la part des théâtres qui jouent leurs pièces. C’est cette rémunération qui prend le nom de droits d’auteur. Mais la société n’empêche nullement ses adhérents d’exiger une prime lorsqu’un théâtre désire obtenir une pièce d’un auteur en renom ; cette prime, qui s’élève parfois à cinq, dix, vingt mille francs, se trouve ainsi grossir d’autant les droits que l’écrivain doit percevoir pour la représentation de son œuvre. Certains éditeurs, lorsqu’ils signent un traité avec un auteur ou un compositeur pour la publication d’un ouvrage nouveau, s’engagent, après lui avoir versé une première somme ferme pour l’achat de cet ouvrage, à lui payer une prime de tant si celui-ci atteint le chiffre de cent représentations. Souvent, lorsqu’il s’agit d’une œuvre lyrique, il y a trois primes successives, l’une à la cinquantième, la seconde à la soixante-quinzième, la dernière à la centième représentation.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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