Prestidigitation (Professeur de)

Professeur de Prestidigitation

On lit dans le Livre commode pour 1692 : »Le sieur du Mont, place Maubert, montre les tours de gibecière ». Un autre prestidigitateur termine ainsi une réclame insérée en 1751 dans les Affiches de Paris : »X. demeure rue des Quatre-Vents, à l’hôtel de Clermont, au premier sur le devant, où il donnera des leçons aux curieux, tous les jours, depuis dix heures jusqu’à midi ». On appelait gibecière la large poche, en forme de court tablier,, que tout escamoteur attachait devant soi, et dans laquelle il puisait sans cesse. Les tours de gibecière étaient différents des tours de gobelets. Dans une annonce de 1748, un sieur Billard se dit « joueur de gobelets et de gibecière ». Trois ans plus tard, un concurrent, le sieur Garnier, déclare que « outre sa gibecière complète », il a un nouveau « joueur de gobelets ». Ce Garnier excellait, paraît-il, dans les tours de cartes ; il prétendait en connaître « cent différents, qu’il pouvait démontrer par les principes ». Vingt ans plus tard, un juif anglais, nommé Jonas, donnait dans les salons des séances qu’il faisait payer au moins trois Louis ; les leçons particulières étaient du même prix. Le célèbre Comus eut pour élève le duc de Chartres, qui fut père du roi Louis-Philippe. On lit, dans les Mémoires dits de Bachaumont, à la date du 21 juin 1773 : »M. le duc de Chartres a pris un goût extraordinaire pour Comus, le joueur de gobelets, qui a poussé l’escamotage à un degré supérieur et a réduit en principes cet art subtil. Le prince prend des leçons, et il est resté mardi depuis neuf heures du matin jusqu’à trois heures après midi chez ce faiseur de tours. On assure que Son Altesse a les plus grandes dispositions ».
Voir bateleur, Prestidigitateurs
Dictionnaire historique des arts, métiers et professions. Exercés depuis le 13 siècle. Alfred Franklin, E. Welter éditeur, 1906


 

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