Portrait

Nom masculin
Image, ressemblance d’une personne tracée au pinceau, au crayon, à la plume ou au burin. S’il s’agissait de l’image ou effigie sculptée, on ne dirait pas portrait, mais buste ou statue. La peinture appliquée au portrait ne diffère de celle qui s’applique à la représentation de personnages historiques ou de figures idéales, qu’en ce que le modèle n’en est pas pris dans la nature en général, tel que l’a pu concevoir le peintre, suivant le besoin du sujet de son tableau ; mais qu’il s’agit d’une représentation individuelle, pour laquelle l’artiste doit s’appliquer à retracer les traits particuliers qui peuvent concourir à rendre l’image identique, en quelque sorte, avec le modèle. L’une et l’autre exigent d’ailleurs et les mêmes études et la même connaissance de la nature, et la même pratique de l’art. Si la première ne demande pas autant d’imagination, elle requiert de plus une certaine habileté à surmonter des difficultés qu’il n’est pas possible, ici comme là d’éluder. Ainsi malgré le préjugé contraire, il n’appartient qu’au peintre d’histoire habile de faire des portraits de quelque mérite sous le rapport de l’art. Voir Individuel, Ressemblance
Mais parce que le portrait a pour lui, indépendamment du mérite de l’art, l’intérêt qui s’attache à l’objet dont il est l’image, que le nombre des gens qui veulent se faire peindre est hors de toute proportion avec celui des peintres habiles, et que la plupart, non seulement se contentent d’une image grossière, mais la préfèrent même à une plus parfaite qui leur présenterait des finesses de trait et de physionomie qu’ils ne sont point aptes à observer dans la nature, il s’est formé, sous le titre de peintre de portraits, une classe d’artistes qui s’occupent exclusivement de ce genre d’ouvrage et dont le talent, gradué suivant la même échelle que le goût et l’intelligence du public, s’étend du médiocre au pire. Quant aux connaisseurs, aux amateurs instruits, ils savent que, pour avoir un bon portrait, c’est à un peintre d’histoire qu’il faut s’adresser, et que les plus habiles seulement sont pour cela assez habiles.
On appelle portrait en pied celui qui représente toute la figure, et portrait à mi-corps celui dont la bordure coupe la figure au-dessous du buste, ou même au-dessous des genoux. Cette dernière sorte de portrait, qui a tout l’avantage du portrait en pied, surtout quand il s’agit d’une figure assise, et qui, étant d’un tiers moins haut, se place plus facilement dans un appartement ordinaire, est d’un usage courant.
Par portrait, sans autre spécification ; on entend d’ordinaire le portrait jusqu’à la poitrine.
Pendant quelques années du dix-huitième siècle, la mode a été de se faire peindre sous le costume et avec les attributs de divinités ou de personnages fabuleux.
On appelait cette espèce de portraits, portrait historié.
Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911


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