Pityriasis rosé de Gilbert

Le pityriasis rosé de Gilbert est une dermatose bénigne fréquente, aiguë, spontanément résolutive, qui s’observe le plus souvent chez l’enfant et l’adulte jeune, avec un caractère saisonnier (automne, printemps surtout) et parfois de petites épidémies dans l’entourage. Le diagnostic est le plus souvent facile, dans la forme typique, sur une lésion cutanée initiale érythémateuse, annulaire, en « médaillon », d’évolution centrifuge, siégeant sur le tronc ou la racine des membres et précédant de quelques jours d’éruption secondaire, faite d’autres lésions annulaires plus petites ou de macules érythémateuses finement squameuses, plus ou moins prurigineuses, disposées symétriquement en « sapin de Noël » sur le tronc ou la racine des membres, alors que le visage est épargné. L’évolution se fait, alors que le visage est épargné. L’évolution se fait vers la guérison spontanée en trois à six semaines, et les récidives sont rares. Des formes avec une évolution prolongée sur deux à trois mois sont possibles. Le diagnostic est porté sur l’histoire et l’aspect clinique. Toutefois, des formes atypiques peuvent faire discuter une syphilis secondaire, une toxidermie, une dermatophytie ou un eczéma.
L’étiologie du pityriasis rosé de Gilbert reste incertaine mais ses caractères épidémiologiques et cliniques suggèrent une origine virale. Récemment, l’herpès virus de type 7 a été incriminé, mais les différentes études ne sont pas concordantes. En pratique, aucun examen complémentaire n’est utile, sauf en cas de doute diagnostique. En particulier, la réalisation de sérologies virales n’est pas justifiée, d’autant que leurs résultats ne modifieront pas la prise en charge du malade. Il est à noter que, chez la femme enceinte, aucun rare ayant un retentissement sur le fœtus n’a été rapporté.
Dans les formes simples, peu importantes et asymptomatiques, aucun traitement n’est nécessaire, et on se contentera donc d’informer le malade du diagnostic en le rassurant quant à la binignité de l’affection de l’affection, qui est peu contagieuse et va régresser spontanément. On évitera l’application de topiques irritants pour la peau, tels que des savons antiseptiques. Dans certains cas, l’éruption peut être prurigineuse et nécessiter un traitement par antihistaminiques per os, éventuellement associés à l’application de dermocorticoïdes (de niveau II ou III). La corticothérapie générale est en revanche à éviter. Ce n’est qu’en cas d’éruption très profuse, prurigineuse, et d’évolution prolongée que l’on aura recours à la photothérapie par UVB ou à la puvathérapie pendant une quinzaine de jours, mais ces traitements peuvent favoriser une pigmentation postlésionnelle.
Concours médical, 11/05/2002


 

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