Physionomie

Physionomie en Peinture

Nom féminin

Ensemble de traits de la face humaine, considéré comme expression, comme caractère des affections de l’âme et des habitudes morales, différent en cela du mot visage qui ne s’entend que de la face configuration matérielle de la face. Ainsi, de deux sujets à visages très semblables, l’un peut avoir, non seulement beaucoup plus de physionomie que l’autre, mais une physionomie fort différente.
Physionomie, la physionomie, signifie aussi la science, la méthode, à l’aide de laquelle on a l’intelligence de cette expression, et l’on déchiffre en quelque sorte les caractères de la face humaine. Ce n’est pas ici le lieu d’examiner jusqu’à quel point cette science est positive ou chimérique. Il suffit pour l’artiste de remarquer comme un fait, qu’à certains ensemble de traits, à certaines habitudes, à certains mouvements du visage s’attachent constamment l’idée, le préjugé de certain naturel moral commun aux individus porteurs de cette même physionomie.

Ainsi, quoi qu’il en soit de la science du physionomiste, on est d’accord, et l’on s’entend sur ce que c’est que physionomie douce, grave, mélancolique, triste, sombre, dure, hardie, audacieuse, colère, féroce, gaie, riante, spirituelle, naïve, franche, ouverte, insouciante, éhontée, sérieuse, inquiète, stupide, fausse, timide, etc. ; et l’on ne fait nul doute que le peintre qui ne saurait nous montrer ses personnages que par le dehors n’a, pour leur imprimer une caractère moral conforme à la situation dans laquelle il les place, rien de mieux à faire que d’user de ces signes convenus et pour cela d’en faire un objet particulier d’observation et d’étude.

Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures. Librairie G. Baranger fils, 1911


 

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