Phî-phâ

Instrument de la Chine ancienne
Sorte de luth très populaire, avait un corps en bois d’éléococca, un dos bombé et une table d’harmonie plate. Il est représenté par plusieurs variétés. Ses origines restent obscures. D’après les uns, il serait un dérivé du hyen thâo, tambourin à cordes, fort employé pendant la construction de la grande muraille ; d’après d’autres, il serait une réduction et transformation du tcheng, pour qu’on puisse le jouer à cheval, opération effectuée en 105 avant Jésus-Christ, lors du mariage d’une princesse des Han.
Les monuments plastiques de l’époque des Hàn (IIe siècle avant J.-C. au IIe siècle après J.-C) et même des dynasties suivantes n’offrent aucun spécimen de cet instrument. Ce n’est qu’à partir du Vie siècle de notre ère que l’on trouve des reproductions à ceux qui étaient en usage en Europe aux XVe et XVIe siècles. Dans ces sculptures, les cordes sont généralement mises en vibration par un plectre.
Mais nous avons plus que des documents seulement iconographiques. Le trésor de Shôsô-in contient entre autres pièces remarquables des luths offerts en 749 par l’empereur du Japon Shomu, en l’honneur d’une nouvelle statue du Bouddha. Ces instruments, richement décorés, sont de deux types. Les uns ont un chevillier recourbé ; dans les autres, celui-ci continue le manche sans déviation. Le plectre est adjoint aux spécimens de l’un et de l’autre type.


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique