Perte de figure chez l’acrobate, le danseur

Quelle est la cause de ce trouble ?

Un trouble plurifactoriel fonctionnel
La physiopathologie n’est pas connue. L’origine est vraisemblablement plurielles sans que l’on sache déterminer les pistes qui pourraient expliquer ce phénomènes de perte de figure.

Hypothèse cognitive
L’hypothèse cognitive prend pour argument les exigences informationnelles et cognitives de la pratique en question. Ces exigences pourraient entraîner une forme de saturation perceptive et cognitive dans des phases de figures complexes (« vitesse angulaire de rotation des segments et de la tête en particulier, défilement des informations visuelles, modifications posturales et toniques).
Ces pertes de figures surviennent avec une plus grande fréquence dans des pratiques acrobatiques comme le trampoline. Dans ce cadre d’activité, le repérage dans l’espace reste difficile. De multiples rotations sont réalisées dans des multiples trajectoires. Une confusion pourrait s’effectuer sur le plan de la programmation cognitive du mouvement correct qui pourrait être momentanément perturbé.

Rôle de l’apprentissage
L’observation de l’apprentissage au trampoline où se rencontre le plus souvent le problème montre la primauté de la construction d’un système de repères informationnels précoces. Cet apprentissage vise la maîtrise parfaite des figures et de la sécurité des apprenants. Ce répertoire maintes fois répété, complètement automatisé dans certaines circonstances, ne pourrait-il pas fonder « le creuset des confusions » ?

Rôle contextuel, psychologique
Comme souvent lorsque la physiopathologie est incertaine, le trouble éminemment subjectif, la cause psychogène est mise en avant. L’exigence sur le plan moteur de ces pratiques est accrue par les facteurs psychologiques, la fatigue, le stress, les affects. Autant d’éléments qui peuvent rendre plus difficile le traitement de l’information tout en gênant les capacités de concentration et de focalisation sur la tâche. Les paramètres les plus automatisés prennent le relais et viennent en remplacement de la figure technique à effectuer, comme le ferait un « lapsus moteur » ; c’est ici que l’approche psychanalytique prend le relais.

Approche psychanalytique
Toute discipline aussi exigeante, inscrite dans l’histoire du sujet car elle est mis en place dès le plus jeune âge, repose sur un fort investissement psychique. Chaque geste moteur porte son poids symbolique. Chaque geste, notamment les plus singuliers ou connotés, peut faire l’objet de conflits psychiques.

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