Peinture et parkinson, des symptômes picturaux

Traitements et prise en charge des Parkinsoniens

A gauche François Nourissier, écrivain; Sylvie Joly, humoriste, Niklaus Wyss, chef d'orchestre

 

Diagnostic différentiel

C’est d’abord  l’ensemble des causes et maladies responsables de syndrome parkinsonien (Hors la maladie de parkinson).

Un syndrome est un ensemble de symptômes. Lorsqu’une personne présente des symptômes tels que : akinésie, tremblement, raideur, on parle de syndrome parkinsonien. Mais ce syndrome recouvre plusieurs situations médicales dont la maladie de parkinson mais aussi un ensemble de troubles et de maladies de causes différentes tels que la prise de certains médicaments, l’exposition à certains toxiques, certaines autres maladies (accidents vasculaires cérébraux, traumatismes crâniens à répétition par pratique de la boxe – Cassius Clay ou Mohamed Ali), intoxication oxycarbonée. Ce syndrome traduit l’atteinte fonctionnelle ou organique du faisceau pyramidal et un déficit de dopamine.

 

  • Les traitements qui sont prescrits dans le cadre de certaine maladie comme les antipsychotiques, antiémétiques, autres neuroleptiques, ainsi que d’autres médicaments
  • Ensuite d’autres maladies neurologiques dégénératives et autres causes médicales
  • Les autres causes de tremblement
    Le tremblement essentiel
    De manière générale le tremblement essentiel se produit au repos, il diminue au cours du mouvement et pendant le sommeil. Il affecte l’extrémité du membre, mains et doigts. Ce n’est pas le cas du tremblement parkinsonien qui se produit durant l’action, ce tremblement peut être postural ou cinétique, il affecte la tête, le cou ou la voix ainsi  que les membres

Traitements

L’artiste atteint de maladie de parkinson nécessite une prise en charge globale. D’une part par une équipe spécialisée dans le domaine de cette maladie et une équipe spécialisée dans la pratique artistique en question afin de s’adapter à la problématique artistique et prolonger la pratique.
Les traitements actuels sont d’une part médicamenteux et vise à compenser le déficit dopaminergique (précurseur de la dopamine, inhibiteur des enzymes de dégradation de la dopamine). Mais ces traitements n’empêchent pas la progression de la maladie.
D’autre part il repose sur une nouvelle technique : la stimulation cérébrale profonde.
De nombreuses recherches sont engagés et des essais thérapeutiques sont mis en place afin de diminuer la progression de la maladie et de la rendre la moins invalidante à terme et de la diagnostiquer précocement.

Acteurs, chanteurs, musiciens, écrivains, circassiens sont selon leurs pratiques impactés plus ou moins précocement dans leur pratique artistique. Nombreux sont les écrivains qui ont écrit sur leur maladie. La maladie qui affectait  Nourricier depuis 1995 et qu'il appelait « Miss P » (pour Parkinson) était devenue sur le tard le personnage récurrent de son oeuvre. « Je me rêvais hêtre, chêne, me voilà tremble - vert d'eau, pâleur d'os - frissonnant dans les rafales de mon automne », écrivait-il dans « A défaut de génie » (2001).
Cavanna écrivait à ce propos :
« C'est donc ça, ce léger - si léger ! - tremblement de la main ? Cette écriture qui, du jour au lendemain, s'est mise à foutre le camp dans toutes les directions ? Cette irréelle sensation de flou dans la démarche, de ralenti dans les gestes ? » , écrit Cavanna. Après l'annonce du diagnostic par son médecin, François Cavanna décrit les symptômes dont il souffre : « Me voilà donc parkinsonien - pas trop gravement atteint -.  Bon. Après tout, ça ne se voit pas sur la figure. Du moins tant que les oreilles ne se mettent pas à trembloter. Ça ne se voit peut-être pas, mais ça fatigue. Je me demandais depuis quelque temps pourquoi, après une bonne nuit, je me réveillais plus las que je ne m'étais couché. Eh bien voilà, je sais : parkinson. ».
Le chef d’orchestre Niklaus Wyss est également atteint de cette maladie et répondait à ce propos à un journaliste qui lui faisait remarquer que sa main ne tremblait pas : aucun tremblement, aucune raideur des membres ou autre caractéristique ne trahit sa maladie. Comment est-ce possible? Cet ancien chef de concert nous explique: «Cela n’a pas toujours été le cas: autrefois, ma main droite tremblait tellement que j’étais incapable de boire une tasse de café sans en renverser. Grâce à une opération et aux médicaments, cela ne me pose maintenant plus aucun problème.»
L'humoriste et actrice Sylvie Joly confiait dans son autobiographie «En roulant sur une piste cyclable goudronnée, je ne peux m'empêcher de mettre vingt fois le pied à terre. «Est-ce que tu aurais oublié de savoir faire du vélo?», me disent mes accompagnateurs (...) Je consulte, et de généraliste en spécialiste, tombe un diagnostic: syndrôme parkinsonien. Comme le ciel qui menaçait toujours de tomber sur la tête des Gaulois!
«Rassurez-vous ce n'est pas contagieux!», lui avait alors indiqué un spécialiste. «Ah, c'est quand même une merde!», lui aurait répondu Sylvie Joly qui a malgré tout assuré les dernières représentations de son spectacle La Cerise sur le gâteau et le film L'Auberge Rouge de Gérard Krawczyk en 2007 juste avant la période ou a été fait le diagnostic.

D'autres personnalité des arts souffrent ou ont souffert de cette maladie : les acteur américain Michael J. Fox, Robin Williams,Nob Hoskins, la créatrice Sonia Rykiel, le peintre Salvador Dali, le dessinateur de bande dessinée William Vance, la chanteuse lyrique Mady Mesplé, le chef d'orchestre Kurt Mazur.

Médecine des arts a pour mission au-delà de la prévention, dépistage et prise en charge des troubles liés aux pratiques artistes, de développer la performance, sa mission est de permettre aux artistes de prolonger dans les meilleures conditions leur pratique.

Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
Médecine des arts est une marque déposée. Copyright médecine des arts©

Source

Hideki Shimura, Ryota Tanaka, [...], and Nobutaka Hattori Art and Parkinson’s disease: a dramatic change in an artist’s style as an initial symptom J Neurol. 2012 May; 259(5): 879–881.

Bibliographie

[1]. Espinel CH (1996) de Kooning’s late colors and forms: dementia, creativity, and the healing power of art. Lancet 347:1096–1098
[2]. Kleiner-Fisman G, Black SE, Lang AE (2003) Neurodegenerative disease and the evolution of art: the effects of presumed
corticobasal degeneration in a professional artist. Mov Disord 18:294–302
[3]. Braak H, Del Tredici K, Rüb U, de Vos RAI, Jansen Steur ENH, Braak E (2003) Staging of brain pathology related to sporadic Parkinson’s disease. Neurobiol Aging 24(2):197–211


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