Pastiche

Morceaux empruntés à divers ouvrages

En ce qui concerne la scène lyrique, on donne ce nom à une œuvre informe, composée de morceaux empruntés à divers ouvrages et à divers auteurs, reliés tant bien que mal par une action dramatique qui leur sert de cadre et de développement. On imagine facilement quelle unité de style peut résulter d’un tel procédé, et combien, avec son aide, les exigences si légitimes de la scène peuvent être respectées ! La traduction d’un opéra étranger est chose assurément intéressante et utile, lorsqu’elle est faite avec soin le goût nécessaires à ces sortes de travaux ; mais sous prétexte de pastiche, rassembler et faire entendre dans une même œuvre (dans un même monstre, pourrait-on dire), ainsi que l’a fait vingt fois Castil-Blaze, des fragments empruntés à des compositeurs du génie le plus opposé, tels que Weber, Rossini, Meyerbeer, Generali et autres, c’est tout simplement de la sauvagerie musicale
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885

 

nom masculin.
De l’italien pasticcio, pâté. Sorte de centon musical, qui diffère du pot-pourri en ce que celui-ci est une série de petits airs connus, liés ensemble pour composer un tout instrumental, tandis que l’autre s’attache aux grands airs ou grands morceaux, tirés des meilleurs opéras en réputation, pour être soumis à d’autres paroles par la traduction et former une sorte d’opéra à part. Le pastiche a eu un moment de vogue il y a une vingtaine d’années, surtout en province, où les oeuvres dramatiques des grands compositeurs italiens et allemands ont rarement l’occasion d’être représentés. Castil-Blaze, grand musicien et habile de cette vogue passagère à laquelle il avait lui-même donné le premier mouvement après ses premières traductions.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880

 

On appelle ainsi une composition musicale dans laquelle le musicien fait entrer plusieurs phrases ou morceaux d’autres compositions, ou dans laquelle il a imité, soit à dessein, soit sans Je vouloir, le style d’un ou de plusieurs maîtres. Il se prend presque toujours en mauvaise part.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


 

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