Pasquinade

Certaines plaisanteries dramatiques d’un caractère un peu trivial, certains lazzis d’un goût un peu douteux, ont reçu le nom de Pasquinades, sans doute parce que les excellents comiques de la Comédie-Française, qui ne reculaient pas toujours, pour exciter la gaîté des spectateurs, devant des effets de ce genre, se les permettaient particulièrement dans le personnage et sous la casaque classique de Pasquin. Dans celui de l’Homme à bonnes fortunes, il était de tradition que l’acteur, à un moment donné, inondât son mouchoir d’eau de Cologne et vint ensuite sur l’avant-scène le tordre et en exprimer le contenu sur la tête du souffleur, qui s’empressait de faire le plongeon pour échapper à ce baptême d’un nouveau genre. Un soir, en faisant ce jeu de scène, Dazincourt est sifflé par un spectateur novice ou de mauvaise humeur ; étonné, il s’avance et dit : « Messieurs, lorsque Préville jouait ce rôle, il faisait ce que je viens de faire, et il était applaudi par tout ce qu’il était applaudi par tout ce qu’il y a de mieux en France. » cela ne prouve pas que Préville eût raison, malgré son admirable talent.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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