Papier Réglé

On appelle ainsi le papier préparé avec les portées toutes tracées pour y noter la musique. (Voyez Portée.)
Il y a du papier réglé de deux espèces ; savoir, celui dont le format est plus long que large, tel qu’on l’emploie communément en France ; et ce dernier est le seul dont on se serve en Italie. Cependant, par une bizarrerie dont j’ignore la cause, les papetiers de Paris appellent papier réglé à la française celui dont on se sert en Italie, et papier réglé à l’italienne celui qu’on préfère en France.
Les format plus large que long paraît plus commode, soit parce qu’un livre de cette forme se tient mieux ouvert sur un pupitre, soit parce que, les portées étant plus longues, on en change moins fréquemment : or, c’est dans ces changements que les musiciens sont sujets à prendre une portée pour l’autre, surtout dans les partitions. (Voyez Partition.)
Le papier réglé en usage en Italie est toujours de dix portée, ni plus ni moins ; et cela fait juste deux lignes ou accolades dans les partitions ordinaires, où l’on a toujours cinq parties ; savoir, deux dessus de violon, la viola, la partie chantante, et la basse. Cette division étant toujours la même, et chacun trouvant dans toutes les partitions sa partie semblablement placée, passe toujours d’une accolade à l’autre sans embarras et sans risque de se méprendre. Mais dans les partitions françaises, où le nombre des portées n’est fixe et déterminé ni dans pages ni dans les accolade qui suit la portée correspondante à celle où l’on est ; ce qui rend le musicien moins sûr, et l’exécution plus sujette à manquer.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767


On appelle ainsi le papier préparé avec les portées toutes tracées pour y noter la musique.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


 

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