Ouvreuses de théâtre

Ces fonctions furent d’abord remplies par des hommes. Samuel Chappuzeau écrivait en 1764 : « Les ouvreurs de loges, de théâtre et d’amphithéâtre, au nombre de quatre ou cinq, doivent être prompts à servir le monde, et donner aux gens de qualité les meilleures places qu’il leur est possible, comme ils en reçoivent aussi quelques douceurs, ce qui ne leur est pas défendu. »
En 1760, on comptait :
A l’Opéra, 1 ouvreur et 5 ouvreuses.
A la Comédie française, 6 ouvreuses.
Aux Italiens, 9 ouvreuses.
Voyez Contrôleurs et Théâtre.
Dictionnaire historique des arts, métiers et professions. Exercés depuis le 13 siècle. Alfred Franklin, E. Welter éditeur, 1906

 

Définition humoristique du XIXème siècle
Mammifère du sexe féminin, préposé à la garde des loges dans nos théâtres, et tout exprès créé pour le désespoir de ses semblables des deux sexes. Il est vrai de dire que, tandis que les ouvreuses devraient être rétribuées par les administrations théâtrales pour se tenir à la disposition des spectateurs, celle-ci, au contraire, exigent d’elles cette rétribution, plus un cautionnement, sous le prétexte que c’est au public à payer leurs services. Il suit de l) que ces employés deviennent de véritables mendiantes, ne cherchent qu’à rançonner les spectateurs et, dans leur rage de faire confier quelque objet à leur garde pour légitimer leurs obsessions ultérieures, exigeraient volontiers des hommes leur gilet et des femmes leur corset. C’est une indignité que voir les théâtres, pour un profit après tout très mince, obliger ceux qui les fréquentent à un contact devenu répugnant, et les faire mettre en coupe réglée par de pauvres femmes qui, en somme, ne cherchent qu’à gagner leur vie, mais dont les procédés sont pour les spectateurs une source intarissable de désagréments de toutes sortes.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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