Orphée

Terme de musique et de théâtre

Selon la mythologie, fils d’Apollon et de Clio ou d’Oeagre, roi de Thrace, et de la déesse Calliope ; père de Musée et disciple de Linus. Musicien habile, il avait cultivé surtout la lyre ou la cithare qu’il avait reçue en présent du dieu de la poésie. Ses accords étaient si mélodieux qu’il charmait jusqu’aux être insensibles ; les bêtes féroces elles-mêmes accouraient à ses pieds, désarmées et attendries. La mort lui ayant ravi Eurydice, il descendit aux enfers pour y chercher son épouse chérie que la piqûre d’un serpent avait fait mourir, et il charma par la douceur de ses chants les divinités infernales.
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880

 

 L’un des héros les plus célèbres de la mythologie païenne. Fils d’Apollon ou d’Oeagre et de la muse Calliope, selon les uns ; selon d’autres, fils de Clio et père de Musée, il semble personnifier en lui la puissance irrésistible de la musique unie à la poésie sur tous les êtres organisés, et même sur la nature inorganique, et de nombreux faits étaient cités à l’appui de cette tradition. « Contemporain des Argonautes, a-t-on dit, il les accompagne dans leur expédition ; aux sons de sa lyre, le navire Argo fand les flots et porte avec rapidité les héros vers la Colchide ; par ses chants, il arrache ses compagnons aux séductions des femmes de Lemnos ; il arrête par ses accords harmonieux la perpétuelle agitation des Symplégades, qui auraient brisé le navire à son passage, il endort le dragon gardien de la Toison d’or, que vont conquérir les Argonautes ; au retour, le charme de ses mélodies parvient à soustraire les héros aux enchantements des sirènes ; enfin, après la mort de son Eurydice, il descend aux enfers pour redemander sa compagne à Pluton ; à ses accents, Cerbère courbe la tête, Caron le transporte dans sa barque, les Furies cessent de tourmenter les ombres, l’inflexible population du Tartare est émue, Proserpine s’attendrit, et Pluton cède à la voix du chantre divin. Une seule condition est mise au retour d’Eurydice sur la terre : Orphée ne doit pas se retourner jusqu’à ce que tous deux aient revu la lumière du soleil ; mais la passion l’emporte ; déjà près des portes de l’enfer, Orphée veut revoir l’objet de son amour, et bientôt il le voit disparaître pour jamais… » On a surnommé Orphée le Chantre de la Thrace, parce qu’il était né dans ce pays, où son existence est placée environ treize siècles avant l’ère chrétienne.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


 

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