Organe
Ce mot s’emploie, au théâtre, comme synonyme de « voix parlée ». Avoir un bon organe est une des premières facultés requises chez un comédien. Les uns l’ont souple et harmonieux, d’autres sonore et retentissant, ceux-ci un peu rude, ceux-là doux et flatteur, d’autres encore un peu grêle, un peu faible. La nature de l’organe doit d’ailleurs s’approprier à la nature de l’individu, ainsi qu’au caractère de son emploi : une ingénue qui aurait une voix de stentor serait aussi ridicule qu’un hercule avec une voix d’enfant. Au reste, un travail intelligent peut corriger certaines défectuosités de l’organe, et une articulation très nette et très pure pourra compléter les bons résultats obtenus par ce travail.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885
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