Naturel

terme de musique

adj.

Toute note qui entre dans la composition de la gamme naturelle et modèle d’ut majeur est naturelle, parce qu’elle se produit sans l’adjonction d’aucun signe d’altération. Toute note naturelle peut être modifiée dans son état naturel par un signe d’altération : dièse ou bémol. Elle devient alors une note altérée.
Dictionnaire de musique, Paul Rougnon, 1935

 

 

adjectif
Ce mot en musique a plusieurs sens.

  • 1°. Musique naturelle est celle que forme la voix humaine par opposition à la musique artificielle qui s’exécute avec des instruments.
  • 2°. On dit qu’un chant est naturel quand il est aisé, doux, gracieux, facile ; qu’une harmonie est naturelle quand elle produite par les cordes essentielles et naturelles du mode.
  • 3°. Naturel se dit encore de tout chant qui n’est ni forcé ni baroque ; qui ne va ni trop haut ni trop bas, ni trop vite ni trop lentement.
  • 4°. Enfin la signification la plus commune de ce mot, et la seule dont l’abbé Brossard n’a point parlé, s’applique aux tons ou modes dont les sons se tirent de la gamme ordinaire sans aucune altération : de sorte qu’un mode naturel est celui où l’on n’emploie qu’un seul ton naturel, qui serait celui d’ut ou de C tierce majeure ; mais on étend le nom de naturels à tous les tons dont les cordes essentielles, ne portant ni dièses ni bémols, permettent qu’on n’arme la clef ni de l’un ni de l’autre ; tels sont les modes majeurs de G et de F, les modes mineurs d’A et de D, etc.

(Voyez Clefs transposées, Modes, Transpositions.)

Les Italiens notent toujours leurs récitatifs au naturel, les changements de ton y étant si fréquents, et les modulations si serrées que, de quelque manière qu’on armât la clef pour un mode, on n’épargnerait ni dièses ni bémols pour les autres ; et l’on se jetterait pour la suite de la modulation dans des confusions de signes très embarrassantes, lorsque les notes altérées à la clef par un signe se trouveraient altérées par le signe contraire accidentellement. (Voyez Récitatif.)
Solfier au naturel. C’est solfier par les noms naturels des sons de la gamme ordinaire, sans égard au ton où l’on est. (Voyez Solfier.)
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767

 

 

  • La beauté de l’art consiste dans l’imitation de la nature. Cependant, comme l’art ne rejette pas le beau idéal et ne repousse pas les inspirations de la fantaisie, il arrive que l’artiste, en imitant la nature, l’embellit, et l’élève pour ainsi dire à l’idéal.
  • Se dit des tons qui se forment de la gamme ordinaire sans aucune altération. On dit aussi notes naturelles, celles qui ne sont affectées ni d’un dièze, ni d’un bémol.

Voy. les mots accident, chant, intervalle
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

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