N’grimba

N’grimba ou n’gri

Les rythmes joués dans les musiques de percussions Mandingues sont regroupés en classes bien identifiées qui permettent de les associer à des rites de la vie sociale. Ce rythme est joué avec un kongoni, deux djembes, plus connu en Afrique de l’ouest sous le nom de wassoulounka. N’grimba est considéré au Wassoulou comme le rythme premier, car il est très ancien et il est certainement le rythme le plus populaire. Autrefois joué lors de funérailles de personnes décédées à un âge respectable, il est aujourd’hui joué à l’occasion des fêtes profanes telles que les baptêmes, les mariages (notamment quand la mariée arrive) ou pour accueillir des gens.
N’gri est principalement dansé par les femmes, mais les hommes peuvent aussi s’y adonner. Contrairement à sogoninkou ou didadi, il n’y a pas de « chanteuse de n’grimba ». Quand il y a des chansons elles sont courtes et cèdent vite la place à la danse, dont les pas simples et dynamiques invitent les batteurs à « chauffer » (augmentation du tempo) puis bloquer pour revenir à un tempo moyen, et ainsi de suite. En fonction du tempo, le djembéden12 peut prendre parfois trois formes différentes. Traditionnellement, la ligne de kongoni ne bouge pas, mais si le tempo devient vraiment rapide, on peut jouer une ligne moins chargée et plus facile à jouer dans la vitesse. Cette partie rapide se retrouve à Bamako où elle est jouée systématiquement (on l’appelle n’gri telima). Dans la capitale, on joue en plus avec un dununba, celui-ci jouera une ligne supplémentaire dans la partie lente et marquera le temps fort dans la partie rapide."

Comtet Julien, Mémoires de djembéfola, L’Harmattan, 2012


 

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