Monopole

L’art du théâtre, considéré au point de vue industriel et comme entreprise commerciale, constituait jadis un monopole au profit de quelques-uns. Le nombre des théâtres étant strictement limité, et nul ne pouvant prendre la direction d’un établissement dramatique sans y être autorisé par la puissance administrative, qui lui octroyait à cet effet un privilège (Voyez ce mot), ce monopole florissait dans toutes sa beauté. La Révolution nous donna, pour la première fois, la liberté théâtrale, en 1791 ; cette liberté nous fut enlevée, avec et après tant d’autres, par Napoléon Ier, à l’aide du fameux décret de 1807 ; et enfin la liberté industrielle et commerciale du théâtre fut rétablie en 1864, par un nouveau décret qui mit définitivement un terme au monopole, en laissant à chaque citoyen, sous les conditions de police légitimes et nécessaires, la faculté d’élever, d’ouvrir et d’exploiter un théâtre à sa convenance. (Voyez Liberté des Théâtres.)
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


 

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