Misophonie, la maladie qui vous fait haïr les sons

Quelles sont les causes de la misophonie ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment se manifeste la misophonie ?

Le signe premier est l’intolérance à une catégorie de sons relativement spécifique. Celle-ci s’accompagne de réactions négatives vis-à-vis des sons en question, telles que de l’irritation, de l’agitation, de l’agressivité.
Ces troubles apparaissent le plus souvent à la fin de l’enfance ou au début de l’adolescence et ont tendance à s’aggraver avec le temps.

Quelles sont les causes de la misophonie ?

Ces causes ne sont pas clairement connues. Les neurologues font l’hypothèse d’un trouble fonctionnel acquis qui prendrait son origine sur les bases d’un conditionnement qui associerait un son et des réactions émotionnelles négatives. Cet étiquetage émotionnel négatif d'un son spécifique s’inscrirait au cours de l’enfance. Mais l’étiopathogénie reste néanmoins à ce jour énigmatique et ce trouble n’est pas répertorié dans les classifications internationales.

Quels sont les diagnostics différentiels de la misophonie ?

La misophonie est à distinguer de troubles qui peuvent être voisins, parfois associés. Cette réaction est à différencier de :

  • Hyperacousie
    C'est une forme de tolérance sonore diminuée, accompagnée de réactions négatives mais en raison de caractéristiques physiques du son comme le volume et l’intensité sonore.
  • Phonophobie 
    Elle s’accompagne d’un état d’anxiété et de la crainte de certains sons.
  • Syndrome psycho-traumatique
    Il peut exister des PTSD avec un stimulus acoustique (explosion, attentat) avec une excitation physique aversive et un comportement d’évitement, mais le contexte n’est pas le même. On ne retrouve pas chez la personne atteinte de misophonie le traumatisme initial
  • Phobie sociale
    Le stimulus n’est pas le bruit, mais la situation sociale et l’hypersensibilité aux jugements et à l’attention des autres.
  • Phobie spécifique
    Les symptômes émotionnels ressemblent à ceux de la misophonie, mais cette phobie spécifique n’est pas spécialement liée aux sons. L’anxiété vis-à-vis du son est le premier signe chez le phobique, ce n’est pas le cas pour la misophonie.
  • Troubles obsessionnels compulsifs
    Il existe une symptomatologie voisine, avec une préoccupation monothématique pour un son (lorsque le TOC est en relation avec un son). L’évitement peut exister dans les troubles, mais dans le TOC, il existe des actes compulsifs pour réduire l’anxiété.
  • Trouble explosif intermittent
    L’agressivité peut être extrême et disproportionnée avec la situation. Mais l’histoire clinique est différente ; souvent on retrouve des agressions physiques, des destructions de biens (infractions multiples). Dans la misophonie, il n’y a pas réellement de perte de contrôle à ce niveau d’agressivité.
  • Troubles de la personnalité avec impulsivité (bordeline, etc).
    L’agressivité et la perte de contrôle sont fréquentes, mais non liées spécifiquement aux sons et les critères de ces troubles ne sont pas retrouvés dans la misophonie.
  • Trouble de la personnalité obsessionnelle compulsive (POC)
    Il existe une comorbidité entre ces deux troubles. Ceci pose la question de savoir si le trouble de la personnalité obsessionnelle compulsive prédispose à la misophonie, ou si la misophonie favorise un POC. Pour les neurologues étudiant ces questions, il s’agit de deux troubles indépendants.

Il existe une comorbidité entre ce syndrome et d’autres troubles psychiques comme les troubles obsessionnels compulsifs, le syndrome de Tourette, les troubles alimentaires.

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