Melpomène

La plus sévères des neuf Muses, après Clio et Uranie. Elle présidait à la tragédie antique, et les modernes ont conservé cette tradition. En effet, au dix-septième et au dix-huitième siècle, on disait couramment « l’art de Melpomène », pour caractériser la tragédie, « le temple de Melpomène, » pour désigner la Comédie-Française, « soutiens de Melpomène », » pour qualifier les acteurs tragiques, et enfin, « le culte de Melpomène », pour indiquer la vocation d’un poète pour le genre tragique. « A l’époque voisine des siècles héroïques, dit un écrivain, les attributs de Melpomène étaient une massue, l’arme de Thésée et d’Hercule, un masque grave, et un sceptre. Elle avait de plus une tunique dont les plis balayaient la terre, un grand manteau par-dessus, une large ceinture qui serrait cette tunique sur des hanches robustes, et de riches cothurnes exhaussés de quatre doigts. Vierge, elle portait comme les vierges ses cheveux rassemblés formant un nœud au sommet de la tête. Plus tard, on l’arma d’un poignard et l’on mot dans sa main des diadèmes. On l’a représentée aussi ayant à ses côtés un bouc, prix modeste des premiers vainqueurs dramatiques dans l’enfance de l’art ; mais cet emblème sans noblesse n’eut point d’imitateurs. Sur un antique, elle est figurée dans l’attitude d’une femme qui médite, d’une main ramenant modestement sa robe autour de son sein, de l’autre tenant une simple branche de laurier, l’arbuste prophétique d’Apollon. »
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


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