Maître de musique

Musicien gagé pour composer de la musique et la faire exécuter. C’est le maître de musique qui bat la mesure et dirige les musiciens : il doit savoir la composition, quoiqu’il ne compose pas toujours la musique qu’il fait exécuter. A l’Opéra de Paris, par exemple, l’emploi de battre la mesure est un office particulier ; au lieu que la musique des opéra est composée par quiconque en a le talent et la volonté. En Italie, celui qui a composé un opéra en dirige toujours l’exécution, non en battant la mesure, mais au clavecin. Ainsi l’emploi de maître de musique n’a guère lieu que dans les églises : aussi ne dit-on point en Italie maître de musique, mais maître de chapelle ; dénomination qui commence à passer aussi en France.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767

 

 Au dix-septième siècle, les instruments qui comptaient le plus grand nombre de maires étaient le clavecin, l’orgue, la viole, le théorbe, le violon, la guitare, luth, la flûte, le flageolet, le hautbois, le basson et la musette. Au siècle suivant, le clavecin et la flûte tenaient le premier rang. Nemeitz écrivait vers 1718 : « Il ne manque pas à Paris de maîtres excellents pour toutes sortes d’instruments, et je doute fort que l’on trouve jais tant d’habiles gens ailleurs qu’à Paris ». A la fin du dix-huitième siècle, les instruments le plus en vogue étaient le clavecin, le violon, le violoncelle, la vielle, la contrebasse, le pardessus de viole, la guitare, la harpe, la mandoline, la flûte, le hautbois, le tambourin, de basque et provençal, le basson, la musette, la trompette et les timbales. Les conditions des maîtres de musique s’étaient fort améliorées dans les premières années du dix-neuvième siècle. On lit dans un ouvrage assez curieux publié en 1826 : « Les musiciens du premier ordre font mentir depuis longtemps le proverbe qui accusait tous les artistes de trop aimer la bouteille. Ils ont en général le ton de la bonne compagnie, qu’ils doivent à la fréquentation du grand monde. Si l’on disait autrefois « ivrogne comme un musicien » et « gueux comme un peintre », aujourd’hui ni l’un ni l’autre ne se disent, si ce n’est des musiciens des guinguettes et des peintres de cabaret. Les professeurs de musique vocale ou instrumentale en réputation seraient pour ainsi dire déshonorés s’ils ne faisaient pas leurs courses dans un cabriolet élégant, et s’ils entraient dans un brillant salon avec des souliers crottés et des pantalons marqués de taches de boue ».
Dictionnaire historique des arts, métiers et professions. Exercés depuis le 13 siècle. Alfred Franklin, E. Welter éditeur, 1906

 

Musicien gagé pour composer de la musique ou la faire exécuter. C’est le maître de musique qui bat la mesure et dirige les musiciens. Il doit savoir la composition, quoiqu’il ne compose pas toujours la musique qu’il fait exécuter. On donne encore le nom de maître de musique au chef de la musique d’un régiment. Il fait partie de l’état-major, et a le rang d’officier.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

C’est ainsi qu’on désignait parfois naguère, en province, le chef d’orchestre d’une troupe de vaudeville.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


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