Luxation temporo-mandibulaire
Les luxations temporo-maxillaire se font en pratique toujours en avant, c’est-à-dire que le condyle maxillaire passe en avant du condyle temporal. Elles sont plus souvent bilatérales qu’unilatérales.
Ces luxations s’observent chez l’adulte, plus volontiers chez la femme ou les individus peu musclés. Elles se produisent lors d’un mouvement exagéré d’ouverture de la bouche, c’est-à-dire d’un abaissement forcé du maxillaire. On peut les observer à la suite d’un mouvement physiologique ayant dépassé l’amplitude normale : bâillement, mastication, convulsions) ; parfois elles sont la conséquence d’un véritable traumatisme. L’articulation temporo-maxillaire met en présence, en haut, la cavité glénoïde et le condyle de l’os temporal et, en bas, le condyle du maxillaire, et que ces surfaces articulaires sont séparées par un ménisque ; ce dernier est relié au temporal par des freins antérieurs et postérieur, alors qu’il est uni au maxillaire par des freins latéraux, externe et interne. De plus, l’axe du mouvement n’est pas au niveau du condyle, mais est situé nettement plus bas. Il résulte de cette disposition que, dans l’ouverture de la bouche, le condyle maxillaire coiffé du ménisque avance et s’abaisse vers le versant antérieur du condyle temporal, tout en basculant sur son axe.
Au cours de l’abaissement forcé de la mâchoire, le condyle maxillaire continue ce mouvement, et , rompant les freins méniscaux latéraux, file en avant du ménisque ; celui-ci revient en arrière, grâce à l’élasticité de son frein postérieur. La luxation est constituée.
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