Le Pirate

Opéra Italien : Il Pirata
Opéra en deux actes
Livret de Felice Romani, d’après la traduction française d’une tragédie grecque de l’écrivain irlandais R.C. Maturin, Bertram, or The Castle of St. Aldobrando.
Musique de Vincenzo Bellini
Création le 27 octobre 1827, à la Scala de Milan

 

Le Pirate (Il Pirata) de Bellini

Compositeur
Bellini (né à Catane, en 1801, mort à Puteaux en 1835), fils d’un modeste organiste sicilien, fit ses études musicales au Conservatoire de Naples, sous la direction de Zingarelli (auteur lui-même d’une quarantaine d’opéras). La rencontre de l’impresario D. Barbaja décida de sa carrière de compositeur lyrique : Bianca e Fernando (1826) fut créé avec succès au San Carlo de Naples, puis Il Pirata l’année suivante à la Scala. La Straniera (l’Étrangère, 1829) et Zaira (la même année) furent moins bien accueillis, mais I Capuletti e i Montecchi (les Capulets et les Montaigus, 1830) obtint un triomphe. Avec La Somnambula et Norma, créés tous deux en 1831, Bellini atteint sa pleine maturité ; Béatrice di Tenda (1833) est cependant un échec. Le compositeur vient alors à Paris où, sur la recommandation de Rossini, le Théâtre-Italien lui commande I Puritani (les Puritains), qui triomphe en 1835. Quelques mois plus tard, Bellini meurt subitement, âgé seulement de trente-quatre ans.
Bellini qui n’a écrit que des opéras (onze au total), fut un merveilleux inventeur de mélodies et exerça une profonde influence sur toute une génération de compositeurs, parmi lesquels Chopin et Berlioz. Son œuvre connut une éclipse pendant un certain temps ; mais les fréquentes reprises de ces dernières années lui ont rendu sa véritable place, celle d’un maître du beau chant.

L’œuvre
Le Pirate, premier ouvrage d’envergure de Bellini, marque le début d’une collaboration féconde avec F. Romani : celui-ci écrira par la suite les livrets de tous ses opéras, à l’exception des Puritains. Le Pirate est aussi le premier opéra d’une période qu’on appelé « intermédiaire », qui comprend, en outre, l’Étrangère et les Capulets : le compositeur y cherche sa « manière », qui ne s’affirmera véritablement qu’avec la Somnambule. D’emblée, toutefois, l’écriture vocale de Bellini rompt avec l’inspiration mélodique : l’air magnifique d’Imogène (soprano coloratura) « la sognai ferito », au premier acte de l’ouvrage, et « Pietosa al padre » en constituent le témoignage. Il faut citer également la dernière scène de l’opéra – le très bel air d’Imogène « Col sorriso d’innocenza » - qu’introduit le chant plaintif du cor anglais, page annonciatrice du « Casta diva » de Norma : si la mélodie bellinienne atteint dans l’élégie son expression la orchestration dont on a souvent critiqué – plus que de raison – les insuffisances. La musique du Pirate possède parfois plus de vigueur et de flexibilité dramatique qu’elle n’en aura dans les ouvrages ultérieurs.

Discographie
Un enregistrement intégral disponible

  •   M. Caballé (Imogène), B. Marti (Gualtiero), P. Cappuccilli (Ernesto), R. Raimondi (Goffredo), etc. Orchestre RT italienne, directeur G. Gavazzeni. (3 disques, Voix de son maître)
  •   Mais un enregistrement « live » présente aussi Imogène de M. Callas (3 disques mono, CLS).

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