Lang Fritz

Fritz Lang

Fritz Lang

Né à Vienne, en 1890 ; études d’architecture. A débuté comme scénariste en 1916, avec le réalisateur Joe May ; son premier film date de 1818 : Halbblut (Demi-sang). Il a conçu tous ses films importants, entre 1920 et 1933, avec sa femme, la scénariste Thea von Harbou (dont il se sépara à l’événement du nazisme). Exilé aux Etats-Unis après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, Fritz Lang a tourné à Hollywood de très nombreux films qui sont loin d’avoir le souffle des œuvres antérieures à 1933 ; le plus important est Fury, en 1936, un film contre le lynchage ; on peut aussi citer : Woman is the Window (La femme au portrait, 1944) et Scarlet Street (La Rue rouge, 1945, d’après La Chienne de Renoir). Les autres films hollywoodiens de Fritz Lang sont commerciaux.

C’est donc la période allemande de F. Lang qui doit nous intéresser. Les œuvres de cette périodes peuvent se classer en trois groupes :

  •   1. les films expressionnistes, dans lesquels le cinéaste s’adonne à cette recherche du fantastique hoffmanien qui est un des caractéristiques généraux de l’art germanique dans les années vingt ;
  •   2. le cycle cinématogaphique du Mal ;
  •   3. le geste des Nibelungen.

A la première catégorie appartiennent notamment Der Müde Tod (Les Trois Lumières, 1921) et Das Wandernde Bild (La Madone des neiges, 1920). Le problème du Mal est illustré par le Docteur Mabuse der Spieler (1922) ; film en deux époques contant la lutte du bandit Mabuse – sorte de Fantômas scientifique – contre le Docteur Wenk, avec, comme toile de fond l’Allemagne révolutionnaire de l’époque), par Das Testament des Dr Mabuse (Le Testament du Dr Mabuse, 1933, suite « parlante » du film de 1922 et dans lequel Lang tenta de faire passer un message anti-hitlérien) et M (Le Maudit, 1931, inspiré par un fait divers criminel). L’affirmation a posteriori selon laquelle ces films noirs exprimeraient l’intuition des futures horreurs nazies est reprise par nombre d’historiens du cinéma.

Par contre, le Mal social, dénoncé dans Metropolis (1926), était consciemment analysé par Fritz Lang et Thea von Harbou tout au long de ce film fameux qui est l’équivalent cinématographique (et optimiste) du Meilleure des Mondes, le roman d’anticipation pessimiste d’Aldous Huxley. Quant à la geste des Nibelungen (1925), c’est un film « wagnérien » à la gloire des ancêtres blonds aux yeux bleus de la nation allemande, une transposition cinématographique de la plus célèbre chanson de geste du Moyen Age germanique, à laquelle on ne peut que reprocher son parti pris d’esthétique et un caractère statique, délibérément choisi d’ailleurs.


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