Kiâr

La forme classique de la symphonie orientale comprend neuf morceaux :
Le Taksim, Le Péchrev, Le Kiâr, Les Murabba, le Nakich, L’Aghir Sémaï, Les charké, Le Yuruk semai ; Le Péchrev sémaï
Kiâr

Ce mot persan signifie travail, et désigne un morceau de longue haleine et pratiquement fort difficile. La plupart des Kiârs ont été composés par Abd-el-Kader et les anciens auteurs. Le mouvement de ces pièces symphoniques est généralement moderato quelques-unes d’entre elles, d’un mouvement, rapide sont des plus goûtées. La musique des Kiârs est cordialement composée sur des poésies érotiques ou de philosophie mystique, voire sur des éloges poétiques du prophète et des membres de sa famille. Les Kiârs de ce dernier genre sont les plus anciens. La poésie du Kiâr que nous publions ici est la célèbre chanson du rossignol et de la rose du poète persan Hafiz Chirazi mort en 791 ou 794 de l’Egire à Chiraz. Son Divan ou recueil de poésies, est considéré comme le chef d’œuvre de la poésie persane. La musique de ce Kiâr modèle du genre, est du célèbre Itri, un des plus grands compositeurs de musique turque. Il vivait sous le règne du sultan Mahmoud IV qui l’avait en prédilection. Cet illustre musicien avait dit-on, une voix assez ordinaire mais sa grande virtuosité lui attirait nombre d’admirateurs. Itri composa plus de mille morceaux, mais étant donné le défaut de notation chez les Orientaux, c’est tout au plus si la tradition a pu sur ce nombre, en conserver une dizaine qu’il serait temps de recueillir.
Revue musicale mensuelle 1911


Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 Montauban (France)
Tél. 33 (0)563200809 Fax. 33 (0)563912811
E-mail : mda@medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique