Jouer du cor au-delà du handicap et devenir un corniste d’exception

Ben s’est mis avec passion et détermination à la pratique du cor. Et si ses problèmes pulmonaires peuvent rendre difficile le jeu de certaines pièces, notamment celles qui requièrent de ne pas prendre de respiration dans de longs traits musicaux, avec l’aide de son professeur, Ben a trouvé des techniques pour contourner ses limites.

A 11 ans, le jeune Ben a pu concourir et entrer au Royal College de Musique. « «C'est là que j'ai trouvé mon amour de la musique», rappelle-t-il. A 13 ans, « j’ai décidé que je ne voulais rien d’autre que jouer du cor… J’avais aussi décidé que je voulais être le meilleur au monde ».[1]

Le pneumologue du Royal Brompton Hospital explique que « l’amélioration de sa santé est en partie liée au fait que les poumons se sont développés, ont grandi au cours de l’avancée en âge de Ben mais que le fait de jouer du cor a également aidé Ben car cette pratique nécessite d’utiliser toute sa capacité pulmonaire. »[1]

Ben a démontré que sa passion pouvait déjouer les pronostics et, grâce à la pratique du cor, se passer de traitement et vivre une vie normale.

« Je veux essayer de devenir le meilleur musicien que je peux et promouvoir le cor comme instrument solo », explique Ben. « Je suis très conscient que je dois rester en bonne santé. Être musicien est une profession difficile - vous jouez avec votre corps entier - alors j’essaie de pratiquer et de manger sainement. J’espère mettre ainsi ma bronchectasie à l’écart. »[1]

Comme Ben, d’autres musiciens ont pu malgré des problèmes de santé importants et qui paraissaient contrarier la possibilité d'une carrière de haut niveau, exceller dans leur pratique.
Cela a été le cas de Django Reinhardt, mais aussi de celui qui est considéré comme le roi mondial de l’harmonica.  Toots souffrait d’une maladie asthmatique sérieuse. L’asthme « l’a aidé, selon l’historien du jazz Marc Danval, à trouver un son et une manière de jouer particulière ». « Un jour il m’a fait une démonstration, voilà comment on joue sans asthme, et avec asthme… il était très conscient de l’importance de ce handicap dans son jeu ».

Ainsi, s’il est légitime de donner des informations sur les difficultés qu’un enfant peut rencontrer dans la pratique de tel ou tel instrument du fait d’une particularité anatomique, d’un handicap, on peut aussi leur raconter cette belle histoire du jeune Ben qui a su défier les pronostics et trouver avec son instrument une passion et un moyen d’améliorer sa santé.