Jocrisse

Naïveté sincère

La naïveté sincère, la bêtise ahurie, la maladresse implacable et inconsciente, une sottise et une crédulité immenses doublées d’une telle bonne foi qu’elles désarment ceux-là même qui en sont les premières victimes, tels sont les côtés caractéristiques de ce type théâtral de Jocrisse, inventé, il y a près d’un siècle, par le vaudevilliste Dorvigny, qui avait abandonné Janot, son premier-né, pour faire fortune avec celui-ci. Si Volange, en personnifiant Jocrisse, contribua puissamment à la fortune de cette espèce de Pierrot parlant, aussi maladroit, aussi bête et en même temps aussi bon que le rival toujours malheureux d’Arlequin. Jocrisse, avec ses bas chinés, sa petite culotte, sa veste rouge et sa perruque à queue, régna longtemps en maître sur nos théâtres secondaires, et son type se perpétua dans une foule de pièces dont il était le héros : le Désespoir de Jocrisse, Jocrisse jaloux, Jocrisse congédié, Jocrisse presque seul, Jocrisse au bal de l’Opéra, la Sœur de Jocrisse, Jocrisse changé de condition, etc., etc. Aujourd’hui, et depuis longtemps déjà, Jocrisse a disparu de la scène, mais son nom est resté comme un synonyme de bêtise, de bonasserie et de candeurs naïves.
 

Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885

 

Rôle de benêt, de valet niais et maladroit.
Dervigny inventa les Jocrisses, qui furent perfectionnés par Brunet, acteur du théâtre des Variétés à Paris.

Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866


 

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