Jean-Jacques Rousseau, la cause de sa mort

Les rumeurs ont la vie dure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour clore le sujet, selon Dizès qui détient le cheveu, seul l’ADN donnera la solution. Mais l’historien genevois Jean-Daniel Candaux s’élève contre une hypothèse de plus : « Aucun doute ne subsiste sur la cause de la mort et la présence du corps de Rousseau au Panthéon » déclara-t-il.

Mais d’autres collègues nuancent cette dernière affirmation. François Jacob de la Société Jean-Jacques Rousseau de Genève précise : «  Plusieurs demandes de prélèvement d’ADN, soit sur ce fameux cheveu, soit sur des poils de barbe dans le masque mortuaire, ont été faites. Sans suite, le jeu n’en valant pas la chandelle. L’incertitude sur sa présence au Panthéon est en effet de l’ordre de 0,5 %. Mais toutes ces histoires montrent que le corps de Rousseau exerce une fascination quasi religieuse depuis plus de deux siècles. C’est exceptionnel pour un écrivain. Qui s’intéresserait à un cheveu de Condorcet ? Rousseau a toujours enflammé les imaginations. Il y a eu très tôt un roman sur son « meurtre ». Et, dans son William Shakespeare, Victor Hugo a utilisé l’histoire des os de Voltaire et de Rousseau jetés pêle-mêle dans une fosse en 1814. Cela fait partie de la légende Rousseau. Mais l’histoire du cheveu, c’est assez ridicule. Rien ne dit d’ailleurs que c’est le sien dans le manuscrit mis en vente. Je vois mal un cheveu resté coincé 250 ans dans le pli du manuscrit. Le seul intérêt pour moi d’obtenir cet ADN, conclut François Jacob en plaisantant, ce serait pour cloner Rousseau ». [1]

Bibliographie

[1] Le Matin, 27 avril 2015

 

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