Introduction

Morceau de musique d’un mouvement grave, composé d’un petit nombre de phrases, souvent même de quelques mesures ou de quelques accords solennels destinés à annoncer le premier allegro d’une symphonie, d’une ouverture, d’une sonate ou de toute autre pièce instrumentale. L’ouverture d’lphigénie en Aulide, celle de la Flûte enchantée, commencent par une introduction. Quelques compositeurs dramatiques, donnant plus d’extension et un mouvement plus animé à l’introduction, lui on fait tenir la place de l’ouverture, dont elle n’a pourtant ni la forme, ni les développements. Lorsque la pièce étale en commençant un grand spectacle, lorsqu’elle débute par quelque pompe triomphale, par l’arrivée d’une foule innombrable, une entrée magnifique, quelque sacrifice solennel, quelque cérémonie auguste, quelque phénomène terrible de la nature, comme un naufrage, une tempête, tous ces objets sont si beaux, que le musicien peut les montrer d’abord sans les annoncer ; il n’en frapperont pas davantage. C’est ainsi que Gluck a supprimé, dans Iphigénie en Tauride, l’ouverture proprement dite, pour y substituer la représentation du premier événement de la pièce. Son drame débute par le grand tableau du calme, d’une tempête qui lui succède, de la foudre qui éclate, de la mer soulevée, de la désolation d’Iphigénie. Cette manière de commencer un opéra est très-brillante. Il y a deux sortes d’introductions : la première est purement symphonique, nous en avons déjà parlé ; c’est l’ébauche d’une ouverture. L’introduction de la seconde espèce est faite, au contraire, pour captiver l’attention du spectateur au lever du rideau en lui présentant de magnifiques images, une action déjà liée et l’expression des sentiments, quand il ne s’attend qu’aux récits de l’exposition ; ces récits viendront ensuite, et on leur donnera tous les développements nécessaires pour l’instruire de ce qui s’est passé et de ce que l’on va faire.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

 C’est le nom que nos compositeurs donnent aux quelques mesures symphoniques qu’ils placent aujourd’hui en tête de leurs opéras, par suite de leur paresse à écrire des ouvertures. (Voyez Prélude.)
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


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