Intermède

C’est le nom générique de tout ce qui se trouve intercalé entre les actes d’un ouvrage dramatique, danses, couplets, etc. Les chœurs des tragiques grecs rentraient aussi dans ce genre. L’intermède était fort à la mode dans le siècle de Louis XIV. Molière dut en placer dans toutes celles de ses pièces qui furent jouées d’abord à la cour. Dans le siècle dernier, on donnait aussi le nom d’intermèdes aux petits opéras en un acte, tels que la Servante maîtresse, le Devin du village, etc. C’est l’Académie royale de Musique qui, tout en dérogeant jusqu’à l’opéra villageois ou comique, avait voulu sauver sa dignité en leur donnant ce titre inusité. Il n’y a plus aujourd’hui d’intermède dans ce sens, et le Philtre est qualifié d’opéra sur l’affiche, comme don Juan, Guillaume Tell, la Muette ou Robert le Diable.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

 

C’est le nom qu’on donnait, dans le théâtre antique, aux fragments de chœur, de danse, de pantomime, qui s’exécutaient entre les actes d’une grande pièce, pour donner le temps aux acteurs de prendre un peu de repos ou de changer de costume. Dans l’origine, le chœur seul se faisait entendre dans les intermèdes, et Artistote, aussi bien qu’Horace, donne pour règle que l’on doit chanter, à cet effet, des chansons qui soient tirées du sujet principal. Ce n’est que plus tard que le chœur céda la place aux mimes, aux danseurs, aux grotesques.
Molière, on le sait, a renouvelé l’intermède antique, et, avec son génie, il en a tiré souvent un merveilleux parti, soit au point de vue comique dans ses bouffonneries (le Bourgeois gentilhomme, le Malade imaginaire), soit au point de vue poétique dans ses féeries (les Amants magnifiques, Psyché, la Princesse d’Élide).
Au siècle dernier, on a donné, en France, la qualification d’intermèdes aux ouvrages bouffes que les chanteurs italiens venaient représenter à l’Opéra : la Serva padrona, il Giuocatore, il Maestro di musica, etc., et cela parce que ces adorables bouffonneries étaient exécutées entre les actes de nos grands ouvrages lyriques. En réalité, ces petits chefs-d’œuvre rentraient dans la catégorie de ce que les Italiens appellent des farses (farces).
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885.


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