Identification

Du latin identitas. Processus inconscient par lequel un sujet assimile un aspect, une propriété, un attribut de l’autre et se transforme, totalement ou partiellement, sur le modèle de celui-ci. Chez l’enfant, par exemple, « s’identifier à son père signifie, en pratique, adopter son mode de parler et d’agir, comme s’il était exactement semblable à lui et n’avait pas d’individualité distincte de la sienne » (Jung). Chez l’enfant, l’identification est une étape de la formation de la personnalité. Celle-ci se constitue et se différencie par une série d’identifications partielles (à telle attitude ou tel comportement particulier) ou totales. L’indentification au parent du même sexe signe le déclin du complexe d’Œdipe.

 

 Premier attachement affectif de l’enfant à Autrui, d’abord au père (être comme Papa), à distinguer de l’attitude amoureuse (avoir, posséder la mère). Chez l’adulte, attitude, attitude (passagère ou durable et structurante) comportant soit l’introjection soit la projection (voir : Einfühlung). A l’état morbide, elle joue un rôle considérable dans le lien à autrui, où elle remplace l’agression par l’identification sympathique, bien qu’elle soit, à l’origine ambivalente.

Définition psychanalytique

 

 Le substantif « identification » se réfère au verbe « identifier » sous sa forme transitive ou réfléchie (« s’identifier »). Dans le premier cas (« identifier »), il désigne le fait de considérer qu’une chose « ne fait qu’un avec, est assimilable à » une seconde chose désignée. Ainsi, on identifie précisément une chose lorsqu’on la « reconnaît comme appartenant à une certaine espèce. » Dans le second cas (« s’identifier »), il consiste en l’action de « se faire (ou devenir) identique, se confondre en pensée ou en fait » avec quelqu’un ou quelque chose. Il y a ici une notion de rapprochement, comme si les deux éléments en présence ne devaient progressivement plus faire qu’un, c’est-à-dire se fondre petit à petit dans un rapport d’identité. C’est à ce sens que correspond la notion d’identification en psychanalyse. Dans cette acception, l’identification suppose une dynamique, un mouvement perpétuel vers l’identité, sans que celle-ci ne soit nécessairement atteinte. Ainsi, l’identification est à comprendre comme un processus, et non comme un état.
Benjamin PETROVIC


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