Hyporchème

C’est le nom spécial que les Grecs donnaient aux paroles des chorodies, c’est-à-dire que les hyporchèmes formaient le texte même de ces chansons dansées, qu’accompagnaient le son des crembales, de la lyre ou de la flûte. La danse hyporchématique produisait une représentation aussi fidèle que possible des actions et des sentiments exprimés par les paroles. Ce fut-là la première manifestation et comme le germe du théâtre en Grèce. On connaissait trois espèces d’hyporchèmes : les monodies, ou chants à une voix seule ; les chants amoebées, qui étaient à deux voix ; enfin, les chœurs, exécutés par un plus ou moins grand nombre de personnes, chantant et dansant ensemble. L’hyporchème datait de l’âge homérique, et les premiers furent composés à Délos. L’hymne à Apollon Délien est placé sous le nom d’Homère, et un autre hymne homérique nous montre les dieux exécutant eux-mêmes la danse hyporchématique : Apollon joue de la cithare, les Muses l’entourent en chantant, et, tandis que dix autres dieux forment le chœur et la danse, Arès et Hermès (Mars et Mercure) miment les paroles chantées par les Muses. De Délos, l’hyporchémie se répandit dans toute la Grèce ; il fut principalement cultivé par Xénodame de Cythère, par Pratinas de Philionte, par Pindare, et surtout par Simonide, qui y excella.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885


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