Hébreux (Musique des)

Musique des Hébreux

Moïse remonte, comme on sait, jusqu’aux temps antérieurs à Abraham pour l’histoire de l’art hébraïque. Ce législateur appelle Jubal le père de ceux qui jouaient du kinnor et de l’ugab. Par ce nom il entend sans doute le premier ou le plus habile joueur, ou l’inventeur de ces instruments. Chaque auteur a ensuite traduit à sa guise les mots kinnor et ugab, les uns par harpe et orgue, les autres par cithare et luth. Depuis l’histoire de Laban et de Jacob jusqu’au passage de la mer Rouge, période de deux cent quarante-huit ans environ, la Bible ne signale aucun fait important qui ait rapport à la musique. A l’occasion du passage de la mer Rouge, Moïse et les enfants d’Israël chantèrent un hymne adressé à l’Être-Suprême. Mariam la prophétesse, sœur d’Aaron, prit en main un tambourin, tof et toutes les autres femmes, formant des chœurs de danse, la suivirent avec des tambourins. Après la mort de Moïse et de Josué, c’est-à-dire sous les Juges, il n’est pas question de musique dans la Bible. On parle seulement d’un cantique ou hymne exécuté par la prophétesse Débora et Baruk. Sous le règne de David la musique hébraïque devint florissante, et ce prince rendit Jérusalem le centre du culte divin. On fit la première et la seconde translation de l’arche au son d’un grand nombre d’instruments. La musique parvint à un haut degré de splendeur sous le règne de Salomon, qu’on peut appeler le siècle d’Auguste des Hébreux. La construction du temple fut la première entreprise remarquable de ce prince qui, pour la consécration de ce monument, fit fabriquer un nombre prodigieux d’instruments. S’il faut en croire l’historien Josèphe, on comptait dans cette cérémonie quarante mille harpes, autant de sistres d’or, deux cent mille trompettes d’argent, et deux cent mille chanteurs, en tout quatre cent quatre-vingt mille musiciens. Après la mort de Salomon, on ne voit dans la Bible aucune circonstance où la musique ait été employée et qui puisse faire juger de ses progrès. Enfin, Nabuchodonosor ayant conquis et détruit la ville de Jérusalem, amena la plus grande partie du peuple à Babylone. Cette captivité porta le dernier coup aux Hébreux qui, pendant soixante-dix ans, oublièrent leurs chants et leurs cérémonies. Revenus possesseurs de leur ville, mais aussitôt retombés en captivité une seconde fois ; de nouveau libres, puis successivement vaincus par les Egyptiens, les Perses et les Romains, les Hébreux n’eurent plus ni le pouvoir ni le loisir de se livrer à la culture des arts.


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