Guido d’Arezzo (Gui, en français)

Moine bénédictin de l’abbaye de Pomposa en Italie (né vers la fin du Xème siècle et mort en 1050). Voyez le mot gamme).
La tradition la plus répandue a fait de Gui d’Arezzo l’inventeur des six premiers noms des notes de la gamme : ut, ré, mi, fa, sol, la (voyez syllabes arétines)
Gui d’Arezzo n’avait donné que six notes, alors qu’un septième nom eût été nécessaire.
Cette omission donna naissance à un procédé compliqué que je vais essayer d’expliquer, malgré la grande difficulté d’obtenir un peu de clarté dans la démonstration.
A cette époque (XIème siècle),le système musical faisait usage de plusieurs groupes de six sons, qu’on appelait hexacordes, dont trois principaux employés dans le solfège. Ces trois manières de solfier s’appelaient déductions, et le genre de la déduction s’appelait propriété. Il y avait trois sortes de propriétés.

Tableau des propriétés :

Propriété de nature comme :
ut, ré, mi, fa, sol, la (demi-ton entre mi et fa)

propriété de bémol comme :
fa, sol, la,si bémol, ut, ré (demi-ton entre le la et le si bémol)
qui s’exprimait alors par des syllabes :
ut, ré, mi, fa, sol, la (demi-ton entre le mi et le fa)
transportait sur les notes : fa, sol, la, si bémol, ut, ré (demi-ton entre le la et le sibémol)

propriété de bécarre, comme : sol, la, si dièse, do, ré, mi (demi-ton entre le si dièse et le do)
qui s’exprimait ainsi par les syllabes : ut, ré, mi, fa, sol, la (demi-ton entre le mi et le fa)
que l’on transportait alors sur les notes : sol, la, si, ut, ré, mi (demi-ton entre le si et l’ut)

De cette manière les syllabes, formant un demi-ton, tombaient toujours sur les notes formant un demi-ton. Ce système s’appelait faire de la nuance. Les sept lettres grégoriennes : A, B, C, D, E, F, G, signifiait la même chose que la, si, ut, ré, mi, fa, sol.

Il résultait de ces procédés que chaque note : la, si, do, ré, mi, fa, sol recevait plusieurs noms.
En France le la s’appelait A, mi, la.
Le si s’appelait B, fa, si.
L’ut s’appelait C, sol, ut.
Le ré s’appelait D, la, ré.
Le mi s’appelait E, si, mi.
Le fa s’appelait F, ut, fa.
Le sol s’appelait G, ré, sol.

Quand la syllabe si devint adoptée, les sept notes se trouvèrent dénommées et le système des nuances fut supprimé. (V. Nuance ; Propriété ; Syllabes arétines.)


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